Note d’introduction
Texte intégral
1L'atmosphère de cet entretien est sensiblement différente de celle dans laquelle s’est déroulé le premier, publié dans le numéro 7 d’Anabases. Avant tout parce que le lieu a changé. Ce n’est pas au Collège de France, mais chez lui, à Sèvres, que Jean-Pierre Vernant m’a accueilli cette fois. Il m’a proposé de le rencontrer lors d’un déjeuner qu’il avait lui-même préparé. Cela a favorisé une discussion plus décontractée, propice aux opinions plus spontanées. Toutefois, la conversation qui en résulte est fortement fragmentée, scandée par le repas, le café et le cigare. Les déplacements à l’intérieur de l’appartement ont été accompagnés de problèmes techniques lors de l’enregistrement. Divers passages, inaudibles, ont été perdus, ce qui rend l’ensemble encore plus discontinu. J’ai tenté de combler les lacunes, lors de la transcription, avec les notes de bas de page, trop nombreuses et trop longues peut-être.
2Comme Jean-Pierre Vernant m’avait encouragé, lors du précédent entretien, à ne pas consulter les notes que j’avais préalablement préparées, j’ai préféré, à cette occasion, ne pas les prendre. J’ai simplement dressé une liste des points que je souhaitais aborder. Ils se résumaient à trois thèmes : 1. le contexte dans lequel a été fondé le Centre de recherches comparées sur les sociétés anciennes ; 2. les relations de l’helléniste avec les historiens de la mouvance des Annales ; 3. certains aspects de son travail de philosophe avant qu’il ne devienne un helléniste proprement dit (son mémoire de Licence sur Diderot et son activité en tant que professeur de lycée à Toulouse et à Paris, pendant et après son engagement dans la Résistance).
3Le titre est, de nouveau, extrait de l’entretien, plus précisément de la dernière phrase. Dans son contexte, elle exprimait l’enthousiasme procuré par la façon dont ses élèves accueillaient ses cours de philosophie. Ils avaient compris, me déclara-t-il, « ce que je pensais » et « ce que je faisais ». Souhaitons que le même enthousiasme gagne les lecteurs d’aujourd’hui, afin qu’ils puissent également comprendre la pensée et les réalisations d’une œuvre décidément polumètis.
Pour citer cet article
Référence papier
José Otávio Guimarães, « Note d’introduction », Anabases, 8 | 2008, 11-12.
Référence électronique
José Otávio Guimarães, « Note d’introduction », Anabases [En ligne], 8 | 2008, mis en ligne le 01 juillet 2011, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/91 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.91
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