Bibliographie
Orientation bibliographique
Abélès Marc, Anthropologie de la globalisation, Paris, Éditions Payot & Rivages, 2012.
Burke Peter, « Du métissage à la traduction culturelle : un itinéraire individuel », dans Sylvia Capanema, Quentin Deluermoz, Michel Molin, Marie Redon (sous la direction de), Du transfert culturel au métissage. Concepts, acteurs, pratiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, p. 621-631.
Capanema Sylvia, Deluermoz Quentin, Molin Michel, Redon Marie (sous la direction de), Du transfert culturel au métissage. Concepts, acteurs, pratiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015.
Collectif, Unfixed: A solo exhibition by Meekyoung Shin, cat. exp., Londres, Korean Cultural Centre UK, 12 novembre 2013-18 janvier 2014, Londres, Anomie Publishing, 2013.
Espagne Michel, « La notion de transfert culturel », dans Revue Sciences/Lettres [En ligne], 1, 2013, consulté le 13 avril 2017.
Fabre Daniel, « La pérennité », dans Nathalie Heinich, Jean-Marie Schaeffer, Carole Talon-Hugon (sous la direction de), Par-delà le beau et le laid. Enquêtes sur les valeurs de l’art, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014, p. 83-103.
Grand-Clément Adeline, « Les marbres antiques retrouvent des couleurs : apports des recherches récentes et débats en cours », Anabases, 10/ 2009, p. 243- 250.
Haskell Francis et Penny Nicholas, Pour l’amour de l’antique. La statuaire gréco-romaine et le goût européen 1500-1900, Paris, Hachette, 1988.
Heinich Nathalie, Shapiro Roberta, « Postface. Quand y a-t-il artification ? » dans De l’artification. Enquête sur le passage à l’art, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2012, p. 267-299.
Hölscher Tonio, La vie des images grecques. Sociétés de statues, rôles des artistes et notions esthétiques dans l’art grec ancien, Paris, Hazan, 2015.
Jockey Philippe, Le mythe de la Grèce blanche, 2e ed., Paris, Belin, 2015.
Jockey Philippe, « Les couleurs et les ors retrouvés de la sculpture antique », Comptes Rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 2014-1 (janvier-mars), p. 103-140.
Joyeux-Prunel Béatrice, « Les transferts culturels. Un discours de la méthode », Hypothèses 2003/1 (6), p. 149-162.
Keunhye Lim Jade, « Conceptual Footnotes on the ‘Translation’ series by Meekyoung Shin », dans Unfixed: A solo exhibition by Meekyoung Shin, cat. exp., Londres, Korean Cultural Centre UK, 12 novembre 2013-18 janvier 2014, Londres, Anomie Publishing, 2013, p. 63.
Prost Francis, « L’odeur des dieux en Grèce ancienne. Encens, parfums et statues de culte », dans Lydie Boudiou, Dominique Frère, Véronique Mehl (sous la direction de), Parfums et odeurs dans l’Antiquité, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 97-103.
Shin Meekyoung, « The Concept of Translation », 2009, [en ligne : http://www.meekyoungshin.com], consulté le 6 novembre 2017.
The Color of Life: Polychromy in Sculpture from Antiquity to the Present, cat. exp., Los Angeles, Getty Villa, 6 mars-28 juin 2008, J. Paul Getty Museum and Getty Research Institute Editions, 2008.
Transformation. Classical Sculpture in Colour, cat. exp., Copenhague, NY Carlsberg Glyptotek, 13 septembre-7 décembre 2014, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, 2014.
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Notes
Citons brièvement quelques artistes et œuvres : Jeff Koons (York, 1955-), dans la série Gazing Ball (2012-2015) présente des copies grecque et romaine pourvues d’une boule réfléchissante bleue en verre, symbole de générosité en Pennsylvanie. Yayoi Kusama (Matsumoto, 1929-) tachète de diverses couleurs la Vénus de Milo dans une série intitulée Statue of Venus Obliterated by Infinity Nets (1998). Quant à Xu Zhen (Shanghai, 1977-), artiste émergent chinois, il use des procédés plastiques que sont les greffes et les renversements. Il fait se rencontrer, dans ce que nous pouvons appeler des « greffes de civilisation », des vestiges antiques de la Grèce et de la Chine (Eternity, 2013-2015).
Meekyoung Shin est née en 1967 en Corée du Sud. Elle est diplômée d’un Master of Art en sculpture de l’université nationale de Séoul et d’un Master of Fine Art, également en sculpture, de la Slade School of Fine Art du University College London, obtenus respectivement en 1993 et 1998. Elle vit et travaille entre Séoul et Londres et est représentée par les galeries Kikje (Séoul) et Lefebvre & Fils (Paris).
C’est à partir des années 1960 que ces questions se sont posées puisque c’est dès cette période que les artistes ont cherché à défier et mettre à l’épreuve les institutions artistiques en usant de matériaux allant à contrecourant des normes imposées. En outre, des productions artistiques sont parfois faites de matériaux périssables et organiques dans une finalité de désacraliser de l’objet. Pensons particulièrement aux productions de Michel Blazy ainsi que de Daniel Spoerri.
La technique de sculpture est appelée « taille directe ». Elle consiste à tailler directement dans le bloc de savon.
Kouros d’Aristodikos, 510-500 av. J.-C., marbre, H : 195 cm, Musée national archéologique, Athènes (inv. 3938).
Kouros de Volomandra, 570-560 av. J.-C., marbre, H : 170 cm, Musée national archéologique, Athènes (inv. 1906).
Kouros du sanctuaire d’Apollon Ptoios (Béotie), marbre de Naxos, 130 cm, Musée national archéologique, Athènes (inv. 10).
Gyeonggi, Museum of Modern Art, Ansan, Corée.
M. Shin, « The Concept of Translation », dans Meekyoung Shin. Translation, Séoul, Kykje Gallery, 2009, p. 10. Traduction libre de l’extrait suivant : I often identify myself as someone on the border between cultures. These are borders of gender, nationality, culture and time, all of which I am continually mediating.
Le YSP Center (Yorkshire Sculpture Park) de Wakefield et l’Oriental Museum de Durham pour ne citer qu’eux, ont accueilli le travail de Meekyoung Shin respectivement du 01.08.2013 au 01.10.2013 et du 26.07.2013 au 31.10.2013. D’autres lieux ont aussi été investis par l’artiste, en particulier en Corée, son pays d’origine.
Aphrodite n’a pas été la seule effigie convoquée par l’artiste puisqu’elle a aussi réalisé des bustes de jeunes hommes, de jeunes femmes revêtant un bonnet phrygien, ou encore de Bouddha.
Ce projet artistique, pour qu’il soit réalisable, suppose que les sculptures soient réalisées dans des dimensions réduites, en adéquation avec le lieu choisi.
Certaines créations ont en effet été dérobées lors de leur « exposition ».
L’exposition s’est tenue du 12 novembre 2013 au 18 janvier 2014. Un catalogue, édité pour l’occasion présente, en outre, l’ensemble de son travail : Unfixed : A solo exhibition by Meekyoung Shin, cat. exp., Londres, Korean Cultural Centre UK, 12 novembre 2013-18 janvier 2014, Londres, Anomie Publishing, 2013.
J. Keunhye Lim, « Conceptual Footnotes on the ‘Translation’ series by Meekyoung Shin », dans Unfixed: A solo exhibition by Meekyoung Shin, cat. exp., Londres, Korean Cultural Centre UK, 12 novembre 2013-18 janvier 2014, Londres, Anomie Publishing, 2013, p. 63. Par ailleurs, le terme « relification » est comparable au processus d’« artification » mis en exergue et explicité par N. Heinich et R. Schapiro dans « Postface. Quand y a-t-il artification ? », dans De l’artification. Enquêtes sur le passage à l’art, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2012.
T. Hölscher, La vie des images grecques. Sociétés de statues, rôles des artistes et notions esthétiques dans l’art grec ancien, Paris, Hazan, 2015, p. 20.
Aphrodite de Cnide, copie romaine d’après un original grec de Praxitèle (330 av. J.-C.), marbre, H : 204 cm, Vatican (inv. 812).
Vénus accroupie, 150 ap. J.-C., marbre, H : 107 cm, Museo Nazionale Romano, Rome (inv. 108597).
Cette formulation est empruntée à F. Haskell et N. Penny dans Pour l’amour de l’antique. La statuaire gréco-romaine et le goût européen 1500-1900, Paris, Hachette, 1988, elle-même reprise de Jonathan Richardson dans le Traité de la Peinture et de la Sculpture par Mrs. Richardson, Père et Fils, 3 vol., Amsterdam, 1728.
M. Shin, « The Concept of Translation », 2009 [en ligne : http://www.meekyoungshin.com], consulté le 6 novembre 2017. Traduction libre de l’extrait suivant : Having lived abroad and experienced life in different parts of the world, it is hard to categorise my identity as strictly Korean. In many ways, my life and identity is a product of cultural translation. In everyday life and as an artist, I am constantly translating.
Pour ce qui à trait à la polychromie en sculpture, nous vous renvoyons par exemple aux études menées par Adeline Grand-Clément et Philippe Jockey, ainsi qu’aux riches catalogues d’exposition The Color of Life : Polychromy in Sculpture from Antiquity to the Present, cat. exp., Los Angeles, Getty Villa, 6 mars-28 juin 2008, J. Paul Getty Museum and Getty Research Institute Editions, 2008 ; Transformation. Classical Sculpture in Colour, cat. exp., Copenhague, NY Carlsberg Glyptotek, 13 septembre-7 décembre 2014, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, 2014.
L’histoire de l’art retiendra notamment les très célèbres Le Déjeuner sur l’herbe et l’Olympia d’Édouard Manet, réalisés en 1863.
Utiliser la notion d’aires culturelles en histoire de l’art contemporain n’est pas courant dans la mesure où elle est davantage utilisée en géographie ainsi qu’en sciences politiques. À partir des propositions du géographe Yves Lacoste et du professeur de sciences politiques Samuel P. Huntington, nous pouvons définir les aires culturelles suivantes : occidentale, slave, extrême-orientale, latino-américaine, musulmane, africaine et indienne. Jean-François Sabouret, Svetlana Gorshenina et Alexandra Lompet-Galitzine, dans le pré-rapport « Place de la recherche sur les « aires culturelles » au CNRS : enjeux, bilan et prospectives » daté de mars 2010 justifient l’intérêt d’user des aires. Elles permettent de « repenser l’articulation des espaces culturels, politiques, économiques ou religieux mondiaux dans une perspective associant aussi bien les relations centre-périphérie que les marges, les points de clivages et de tensions, et de grandes thématiques transversales. Sa capacité à combiner homogénéité et hétérogénéité constitue de fait un axe majeur de réflexion contemporaine ».
Meekyoung Shin, « The Concept of Translation ». Traduction libre de Scent, although invisible, is another important quality of soap. I believe that a successful interpretation of an object should engage as far as possible all five senses. [...] A memory of a specific time, place, or emotion can be easily triggered by our sens of smell. Often these smell associations can be stronger and more powerful than even visual or verbal ones.
F. Prost, « L’odeur des dieux en Grèce ancienne. Encens, parfums et statues de culte », dans L. Boudiou, D. Frère, V. Mehl (sous la direction de), Parfums et odeurs dans l’Antiquité, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 100.
D. Fabre, « La pérennité », dans N. Heinich, J.-M. Schaeffer, C. Talon-Hugon (sous la direction de), Par-delà le beau et le laid. Enquêtes sur les valeurs de l’art, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014, p. 102.
Yang Maoyuan est né en 1966 en Chine. Il est diplômé du Central Institute of Fine Arts de Pékin (1989). Il est le lauréat du Prize for Contemporary Chinese Art CCAA Award. Il vit et travaille à Pékin et est représenté par la galerie Paris-Beijing (Paris).
Yang Maoyuan, Venus, 2005, marbre, 70x32x32 cm, collection particulière.
Yang Maoyuan, Romano, 2005, marbre, 54x36x25 cm, collection particulière.
Yang Maoyuan, Parthenon, 2005, marbre, 55x30x35 cm, collection particulière.
Yang Maoyuan, Caracalla, 2005, marbre, 70x40x33 cm, collection particulière.
Yang Maoyuan, Homer, 2005, marbre, 70x40x33 cm, collection particulière.
Aphrodite, dite Vénus de Milo, vers 100 av. J.-C., marbre, H : 202 cm, Musée du Louvre, Paris (inv. Ma 399).
Jeune cavalier, Ier siècle ap. J.-C., marbre, H : 205 cm, The British Museum, Londres (inv. 1864,1021.2).
Tête d’Iris, dite Tête Laborde, fragment de figure féminine du fronton ouest du Parthénon, entre 448 et 432 av. J.-C., marbre, H : 40 cm, Musée du Louvre, Paris, (inv. Ma 740).
Caracalla, 212-217 ap. J.-C., marbre, H : 55 cm, Musée national archéologique, Naples (inv. 6033).
Portrait imaginaire d’Homère, iie siècle ap. J.-C., marbre, H : 53 cm, Musée du Louvre, Paris (inv. Ma 440).
B. Joyeux-Prunel, Les transferts culturels. Un discours de la méthode, Hypothèses 2003/1 (6), p. 151.
Xu Zhen, artiste émergent chinois, et cité en introduction de ce texte, est représenté par la galerie Perrotin. A été présentée en ses murs en 2017 une rétrospective de son travail, dans une exposition intitulée Civilization Iteration. En outre, certaines productions issues de sa série Eternity à été mise à l’honneur à la Fondation Louis Vuitton en 2016 (Bentu. Des artistes chinois dans la turbulence des mutations).
Yayoi Kusama, Statue of a Venus obliterated with Infinity Nets, 1998, fibre de verre, peinture acrylique, toile, 214.6x68.5x78.7 cm, collection particulière.
Xu Zhen, New (Marathon Boy), 2016, fibre de verre, acier, ciment, poudre de marbre, colle, peinture à l’huile sur toile, H : 130 cm, Shanghart Gallery, Shanghai, Chine.
B. Joyeux-Prunel, « Les transferts culturels », p. 154.
Pygmalion est ce sculpteur de la mythologie qui, grâce à l’aide de Vénus voit sa création de marbre prendre vie (Galatée). Ovide, Les Métamorphoses, livre X, Paris, Les Belles Lettres, 2009.
M. Espagne, « La notion de transfert culturel », dans Revue Sciences/Lettres [En ligne : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rsl/219], 1, 2013, consulté le 13 avril 2017.
Si aujourd’hui les sculptures de l’Antiquité sont élevées au rang d’œuvre d’art dans les musées qui les exposent, elles n’avaient pas, dans le passé, la finalité esthétique que nous leur attribuons. Elles avaient, en revanche, des fonctions qui pouvaient être sacrées, politiques, ou architectoniques.
S. Gruzinski, La pensée métisse, Paris, Fayard, 1999.
P. Burke, « Du métissage à la traduction culturelle : un itinéraire individuel », dans S. Capanema, Q. Deluermoz, M. Molin, M. Redon (sous la direction de), Du transfert culturel au métissage. Concepts, acteurs, pratiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015, p. 622.
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