Restituer l’emplacement des statues dans les édifices d’Herculanum ? Problèmes de méthode
Résumés
Cet article propose une série de considérations méthodologiques sur la difficile restitution des sculptures d’Herculanum dans leur cadre originel. En effet, en dépit d’un corpus aussi riche que varié, les effets conjugués de la coulée pyroclastique, qui a arraché la plupart des objets à leur emplacement d’origine, des circonstances de dégagement du site après sa redécouverte et du caractère très lacunaire des témoignages relatifs à l’emplacement des trouvailles, seule une infime partie des sculptures peut être considérée comme ayant été découverte in situ. L’article revient sur une série de typoi en marbre figurant des divinités célestes conduisant des quadriges, particulièrement riche d’enseignements : les journaux de fouille indiquent en effet que les fragments en ont été découverts en 1933 et 1934 dans 4 maisons différentes, situées le long du cardo V. Cet exemple invite à revenir sur la proposition récente d’identification de la « palestre » comme un sanctuaire isiaque, fondée sur l’analyse des statuettes et objets figurés découverts dans l’édifice ou à proximité immédiate.
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- 1 Je tiens à remercier chaleureusement Alexandra Dardenay et Adeline Grand-Clément pour leur invita (...)
1L’étude des décors en contexte qui est au cœur du projet VESUVIA ne pouvait évacuer toute enquête sur la décoration statuaire des espaces domestiques d’Herculanum, parallèlement à celle qui est menée pour les décors peints1. Les difficultés que soulève une telle entreprise sont bien évidemment communes à tous les types de décors et ont été déjà abondamment évoquées. Toutefois, les œuvres sculptées posent des problèmes spécifiques qui tiennent à leur nature d’objets relevant du mobilier, pour lesquels aucun lien structurel ne peut donc être établi avec l’environnement architectural demeuré en place, quelle que soit la majesté des décors.
- 2 Pour Pompéi, il est acquis désormais que les récupérateurs de matériaux ont œuvré peu de temps ap (...)
2Quoique plusieurs maisons d’Herculanum doivent leur nom conventionnel à une sculpture remarquable trouvée dans l’une de leurs pièces – Casa dei Cervi, Casa del rilievo di Telefo ou Casa dell’Erma di bronzo par exemple – certaines images abondamment diffusées sont trompeuses : dans la plupart des cas, les statues n’ont pas été découvertes à l’emplacement de leur exposition originelle2 et leurs moulages ne sont pas nécessairement exposés aujourd’hui sur le lieu exact de leur découverte. Le flux pyroclastique qui a dévasté Herculanum a entraîné un arrachement et une dispersion des objets à une échelle et sur des distances parfois tout à fait étonnantes. Ainsi, alors que le corpus des sculptures est d’une exceptionnelle richesse par la variété des formats, des matériaux et des types iconographiques attestés, pour la plupart des édifices privés, la nature de la documentation qui nous est parvenue est d’interprétation très délicate. En effet, outre les conditions d’ensevelissement du site, il faut prendre en compte également celles, plus nombreuses encore, qui tiennent à la mise au jour des structures et des objets. En d’autres termes, le déplacement antique puis la spoliation moderne des sculptures constituent deux obstacles majeurs à la restitution de leur emplacement originel ; d’où la nécessité non seulement d’une collecte, mais aussi d’une analyse critique de nos sources. Après une présentation synthétique des principaux écueils méthodologiques auxquels se heurte un rattachement des sculptures d’Herculanum à leur emplacement d’origine, je m’attarderai sur deux études de cas qui me paraissent significatives.
Des contextes de découverte le plus souvent inconnus
- 3 On désigne ainsi les ouvriers spécialisés qui pratiquaient les fouilles à partir de tunnels creus (...)
- 4 J. J. Winckelmann, Geschichte der Kunst des Altertums, cité dans J. L. Jiménez Salvador (ed.), Ba (...)
- 5 Volume V : publié en 1767, sur les bustes ; volume VI publié en 1771 sur les statues. Le texte in (...)
- 6 M. Pagano & R. Prisciandaro, Studio sulle provenienze degli oggetti rinvenuti negli scavi borboni (...)
- 7 Naples, MANN, inv. 6726 : H.-U. Cain & O. Dräger, « Die sogenannten neuattischen Werkstätten », i (...)
- 8 Naples, MANN, inv. 6724 : B. Hundsalz, Das dionysische Schmuckrelief, Diss. Köln 1986, cat. n° K (...)
3Il importe de rappeler en premier lieu que les plus anciennes explorations programmées ne visaient pas à connaître la topographie ou l’urbanisme de la ville, mais bien à récupérer des bronzes et des marbres dignes de figurer dans les collections royales : un très grand nombre de sculptures ont été « prélevées » par les cavamonti du xviiie siècle3 à cette fin. Après avoir visité le musée du Palais Royal de Portici, J. J. Winckelmann affirma qu’il abritait autant de statues que la ville de Rome tout entière4. Cette recherche effrénée d’œuvres d’art eut pour conséquence la perte irrémédiable des informations relatives aux contextes précis de découverte – dont la connaissance n’a d’ailleurs jamais compté parmi les préoccupations de ceux qui les ont exhumées. On en trouve une première confirmation éclatante dans les Antichità di Ercolano esposte (1757-1792), dont les volumes V et VI, consacrés aux sculptures en bronze5, ne mentionnent pratiquement aucun lieu de découverte, alors que le plus grand soin est donné, dans les planches, aux détails de la représentation, qui fournit souvent les dimensions exactes de l’objet (fig. 1) et, dans le texte, à la description iconographique. Quant aux volumes consacrés aux marbres, ils n’ont jamais vu le jour, ce qui crée une lacune documentaire considérable, qui a toutefois été très partiellement compensée par la publication en 2006, sous la direction de M. Pagano et R. Prisciandaro, de rami inediti destinés aux Antichità di Ercolano6 ; par exemple, le très beau relief dionysiaque polychrome7 proviendrait de la Casa dei Cervi et aurait été retrouvé le 20 mars 1749, tandis que le grand relief de la nymphe repoussant un satyre aurait été trouvé quelques semaines plus tôt, dans la Casa dell’Atrio Tuscanico8. Paradoxalement, hormis pour les œuvres issues du théâtre ou de certains monuments publics du centre monumental
(Augusteum ou « basilique »), on connaît mieux les campagnes de restaurations ou les conditions d’exposition successives des statues du Museum Herculanense de Portici ou du Real Museo Borbonico de Naples que leur lieu de découverte. Ce relatif désintérêt est également confirmé par le caractère à la fois lacunaire et elliptique des descriptions présentes aussi bien dans les documents d’archive que dans les publications anciennes. Plusieurs dizaines de statues ou statuettes issues des explorations du xviiie siècle et actuellement conservées au Musée de Naples sont simplement inventoriées comme provenant d’Herculanum. Il est exceptionnel qu’une date, une maison ou un espace précis soient mentionnés.
Fig. 1. Buste en bronze d’Archytas de Tarente, provenant de la villa des Papyri à Herculanum, d’après Antichità di Ercolano esposte. Bronzi di Ercolano, Volume I-Busti, Napoli, 1767, pl. XXX.
- 9 G. C. Ascione & M. Pagano, The Antiquarium of Herculaneum, Milan, 2000, p. 51-54, fig. p. 54.
4À ces difficultés s’ajoutent, comme pour les autres témoignages d’Herculanum, la dispersion actuelle des objets, qui a conduit au démantèlement d’ensembles initialement cohérents : ainsi deux des pieds décorés d’une même table en marbre ont été insérés dans une table exposée aujourd’hui au Musée de Capodimonte, tandis que le troisième se trouve à Berlin9.
- 10 On trouve ces informations dans des documents d’archive mentionnant les frais occasionnés par la (...)
5Le travail inverse, qui consiste non pas à connaître le lieu de découverte précis d’une pièce indiquée comme provenant d’Herculanum, mais à repérer dans les réserves une œuvre dont le lieu de découverte est connu par les journaux de fouille mais qui se trouve désignée par le seul personnage ou divinité représenté(e), n’est pas plus aisé. Si les dessins et gravures des pièces les plus remarquables ou les plus imposantes ne manquent pas, les illustrations d’œuvres considérées comme « mineures » sont rarissimes et leur description extrêmement sommaire ; seuls le croisement de sources et de données hétérogènes issues des publications anciennes, des inventaires successifs du Musée et des documents de fouilles (pour les trouvailles les plus récentes) permettent dans certains cas de sortir de l’impasse : les associations d’objets, la présence de motifs rares ou particulièrement remarquables et les dates de trouvaille sont d’une aide précieuse. Les notices relatives aux restaurations des œuvres en marbre aident également à fournir des termini ante quem pour certaines découvertes10.
- 11 Cliché de la Surintendance de Naples : http://arachne.uni-koeln.de/item/marbilder bestand/931565
- 12 En outre, certains objets étaient au moment de l’éruption entreposés en dehors de leur lieu d’exp (...)
- 13 Voir l’exemple de la « chambre de la brodeuse » analysé par N. Monteix, Les lieux de métier. Bout (...)
- 14 Herculanum, dépôt archéologique, inv. E 2292 : T. Budetta & M. Pagano, Ercolano: legni e piccoli (...)
- 15 A. Maiuri, Ercolano. I nuovi scavi (1927-1958). II - La decorazione. Le opere d’arte : le volume (...)
6Les clichés photographiques anciens doivent être exploités avec prudence : certains sont très précieux en ce qu’ils montrent les objets encore pris dans leur gangue de débris volcaniques11, tandis que d’autres, remontant aux années ayant immédiatement suivi les fouilles dirigées par A. Maiuri, loin de refléter fidèlement les circonstances et les lieux de découverte des objets12, illustrent des regroupements d’objets à visée scénographique et touristique13. La statuette en bronze rehaussé d’or et d’argent représentant Dionysos nu, l’épaule gauche couverte de la pardalide14 (pl. V.1), trouvée dans « l’atelier du plumbarius » (VI, 12), apparaît sur des clichés de fouilles de l’année 1961 à plusieurs emplacements différents avant d’être présentée aux visiteurs, après restauration, à l’angle externe de l’atelier (fig. 2). Si on ajoute à cela le fait que l’ouvrage sur la décoration et les œuvres d’art projeté par A. Maiuri en complément de la présentation générale du site, publiée en 1958, n’a jamais paru15, on mesure la fragilité de toute tentative de recontextualisation fine des sculptures, même pour la période des nuovi scavi, c’est-à-dire à partir de 1927. On l’aura compris, la sculpture des espaces domestiques demeure, avec le mobilier au sens large, l’un des types de décors les moins étudiés et les plus difficilement « recontextualisables » d’Herculanum.
L’exemple des reliefs à décor de quadriges
- 16 Sur cette question, voir notamment L. E. Baumer, « Praeterea typos tibi mando. Klassische Weihrel (...)
- 17 M.-P. Guidobaldi & D. Esposito, Herculanum, Paris, 2012, p. 151-155.
- 18 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 88091. Sur ce relief, voir M.-P. Guidobaldi & P. G. Guzzo, (...)
- 19 Herculanum, Dépôt archéologique, inv. 79613. Sur ce relief, voir S. Böhm, « Labung an der Weinque (...)
- 20 Pour les conditions de fixation du relief au mur, voir http://www.archart.it/italia-ercolano-gli- (...)
7Pour mieux illustrer ces difficultés méthodologiques, je développerai tout d’abord un exemple relevant de la sculpture décorative domestique. Mes premières tentatives de recontextualisation des œuvres sculptées se sont portées sur les reliefs, car ils me paraissaient davantage susceptibles d’avoir été conservés à leur emplacement d’origine en raison de leur nature même, celle de pinakes ou typoi sculptés qui étaient fréquemment insérés dans la maçonnerie des murs des maisons elles-mêmes16. J’y étais encouragée par la découverte en 2009, dans une pièce ornée de peintures appartenant à un espace de représentation d’un édifice résidentiel de l’insula I17, d’un relief mythologique figurant probablement l’épisode de la guérison des filles de Prœtus par le devin Melampus18. Il se trouvait encore in situ, encastré à une hauteur de deux mètres au-dessus du sol, au même niveau qu’un autre relief trouvé en 1997 sur la paroi sud de la même pièce19 et figurant deux satyres et une nymphe buvant auprès d’une source20. Un tel exemple, conforté par celui du célèbre relief de Télèphe exposé dans la maison à laquelle il a donné son nom, invitait à étendre l’enquête à l’ensemble des attestations de ce genre de panneaux sculptés à Herculanum afin de préciser leur emplacement d’origine et par là-même étudier leur éventuelle complémentarité avec les peintures pariétales qui sont au cœur du programme ANR VESUVIA.
Fig. 2. L’atelier de plumbarius VI, 12 en cours de fouille et après restauration.
Clichés Parco archeologico di Pompei, de g. à dr. : D5922, juillet 1961 ; D5932, juillet 1961 ; A2704, novembre 1965.
8Deux séries de reliefs en marbre présentent l’intérêt de reproduire un même original, que certains ont considéré comme remontant au classicisme grec, mais qui relève plus probablement d’une production classicisante du début de l’Empire. Comme les reliefs dionysiaques précédemment évoqués, ces derniers appartiennent en effet au courant « néo-attique ».
- 21 Les reliefs sont aujourd’hui conservés à la fondation Bodmer, à Genève. Le matériau est désigné d (...)
- 22 M. C. Monaco, « Il rilievo n.539 degli Uffizi e la serie neoattica Loulé », BdA 95 (1996), p. 85- (...)
- 23 Ch. Picard, « Sur les reliefs dits du Duc de Loulé à Lisbonne », Annuario della Scuola Archeologi (...)
- 24 F. Slavazzi, « Il ciclo dei rilievi nella «Kaisersaal» del Ginnasio di Vedio a Efeso », in Iconog (...)
- 25 Résumé des propositions d’identification dans Picard, « Sur les reliefs », p. 218-220.
9La collection d’antiques du Duc de Loulé, à Lisbonne, comprenait deux reliefs en marbre pratiquement complets21 (fig. 3 a-b). Ils présentent une composition de type héraldique, celle de deux quadriges de direction convergente dont chacun est conduit par une figure, l’une féminine, l’autre masculine, et précédé par un jeune homme portant la chlamyde qui court devant le char et le guide. On en connaît plusieurs paires, désignées comme « série Loulé22 » ou « série Herculanum-Éphèse-Lisbonne23 » et exhumées dans des contextes fort différents, de Rome à Éphèse24. De nombreuses propositions d’identifications ont été formulées ; s’il existe un consensus sur leur nature de divinités astrales ou célestes, on y a vu d’abord Éôs et Phosphoros d’un côté, Hélios de l’autre25, avant d’identifier Phosphoros devant le char d’Héméra et Hespéros devant le char de Nyx.
Fig. 3 a-b. Genève, fondation G. Bodmer – Reliefs de la collection Loulé, types A et B, provenant peut-être d’Herculanum. D’après M. C. Monaco, « Il rilievo n.539 degli Uffizi e la serie neoattica Loulé », BdA 95 (1996), fig. 2 p. 86, fig. 3 p. 88.
- 26 T. Homolle, « Deux bas-reliefs néo-attiques du Musée de Lisbonne », BCH 16-1 (1892), n. 3 p. 325, (...)
- 27 Friederichs-Wolters, Gipsabgüsse, n° 1838.
- 28 Homolle, « Bas-reliefs », p. 327.
- 29 F. G. Welcker, Das Akademische Museum zu Bonn, Bonn, 1841, p. 122, n° 389-390. C’est ce qu’indiqu (...)
- 30 Boutroue, in Gazette des Beaux-Arts 1882, I, p. 556 ; Homolle, « Bas-reliefs », p. 327.
- 31 A. Maiuri, « Rilievi con quadrighe da Ercolano », Annali della Scuola Archeologica di Atene e del (...)
10De ces reliefs existaient des réductions en bronze et des moulages exposés au xixe siècle au Musée de sculpture comparée du Trocadéro à Paris26 ; ils ont suscité un débat assez vif auprès des spécialistes à la fin du xixe siècle. Comme certains, dont Paul Wolters27, doutaient de leur authenticité, la question de leur provenance est devenue cruciale. Une première tradition rapportait qu’ils avaient été acquis à Rome auprès d’un antiquaire qui les disait issus de Pompéi28. Mais d’après un autre témoignage recueilli par F. G. Welcker, ils proviendraient en réalité d’Herculanum29 ; quoiqu’aucune autre source ne vienne la corroborer, cette provenance est indiquée dans la plupart des publications plus récentes qui ont évoqué ces reliefs. Le Duc de Marialva ayant été ambassadeur en 1775 à la cour de Naples, M. Boutroue en faisait remonter l’acquisition ou le don à cette période30. Si un don personnel du roi de Naples paraît peu probable, comme le note A. Maiuri31, en raison de l’importance que le roi attachait aux premières découvertes d’Herculanum, il reste pour cette période la possibilité qu’elles proviennent de la fouille du théâtre, qui comme on le sait, fut fouillé clandestinement par le Prince d’Elbœuf et dont les découvertes furent dispersées dans des collections publiques et privées. La concentration de telles œuvres néo-attiques dans les théâtres de l’Occident romain – en Gaule mais aussi en Espagne – pourrait donner quelque crédit à cette hypothèse, mais elle reste à l’heure actuelle totalement invérifiable.
- 32 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », pl. XXIII-XXIV ; Monaco, « Il rilievo n.539 degli Uffizi », fi (...)
- 33 La différence principale réside dans l’ajout, sur le relief du type A, d’un pilier surmonté d’une (...)
- 34 Après avoir été un temps exposés dans la maison du relief de Télèphe, ils sont actuellement prése (...)
- 35 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », p. 221-228.
11Néanmoins la découverte en contexte de fouille, durant les années 1933-1934, de fragments de deux autres plaques32 présentant une iconographie pratiquement identique33 ajoute un élément intéressant au débat. Elles relèvent en effet de campagnes bien mieux documentées que celles des époques précédentes34. Une dizaine de fragments appartenant à deux plaques symétriques a été publiée en 1950 par A. Maiuri, qui en donne une étude contextuelle détaillée et recense une partie des répliques connues ailleurs dans le monde romain35 (fig. 4 a-b). Il en précise les lieux de découverte successifs, qui illustrent parfaitement la dispersion des œuvres et de leurs fragments sous l’effet de la coulée pyroclastique (fig. 5). Il s’agit d’un véritable cas d’école, qui invite à la plus grande prudence dès lors que l’on se donne pour objectif de restituer l’emplacement des sculptures.
- 36 Naples, Archivio Storico, inv. 145.
12Les fragments sont mentionnés dans trois types de documents différents : les carnets du Giornale degli scavi di Ercolano, les libri dei Trovamenti et enfin un « Inventaire des marbres » de deux pages conservé à l’Archivio Storico de Naples36, donnent pour certains d’entre eux, à côté d’une description très sommaire des fragments, les coordonnées spatiales de leur découverte, indiquées en plan par rapport aux parois et en hauteur par la distance au-dessus du niveau de sol ; les données en sont compilées dans le tableau fig. 6. La liste complémentaire à l’inventaire fait l’objet d’un traitement complètement séparé de la description des maisons elles-mêmes ; elle est pourtant écrite de la même main et est donc vraisemblablement contemporaine. On pourrait par conséquent émettre l’hypothèse selon laquelle cet inventaire constitue un document synthétique préparatoire à la rédaction de l’article destiné au volume des Annales de l’École italienne d’Athènes et à la restauration des reliefs, ce qui justifierait que soient regroupées les informations les concernant.
Fig. 4 a-b. Reliefs A et B de la série néo-attique Loulé, provenant d’Herculanum. D’après A. Maiuri, « Rilievi con quadrighe da Ercolano », Annali della Scuola Archeologica di Atene e delle Missioni Italiane in Oriente 24-26 (1946-48), 1950, pl. XXIII-XXIV.

Fig. 5. Plan d’Herculanum, avec l’indication des lieux et dates de provenance des fragments de plaque de la série Loulé.
Infographie N. Monteix.
Date de découverte |
Description des fragments (d’après le Giornale degli |
Lieu de découverte |
Numéro d’inventaire |
24/02/1933 |
Fragment figurant un quagrige incomplet (“Sul muro nord è stata raccolta una bella scultura in marmo, che rappresenta una quadriga, però non è completa. È di finissima scultura. Manca tutta la parte posteriore, e per quante minute ricerche sono state fatte, non abbiamo nulla rintracciato”) |
Jardin de la maison |
SNI |
24/06/1933 |
Fragment figurant une statue d’Apollon sur un pilier (« Bassorilievo con la figura di Apollo greco. Con la mano sinistra stringe l’arco che serviva per la freccia e la destra la tiene chiusa presso l’addome. Libr. Trov. N° 1107. I capelli sono lunghi e parte di essi scendono sul petto e la rimanenza lungo il dorso. È incompleto ») |
Pièce 3 de la maison n° 4, cardo V, côté ouest, sur le sol (= Casa dell’atrio corinzio) |
Inv. n° 1107 |
4/10/1933 |
Fragment figurant trois têtes de chevaux portant des traces de polychromie rouge (“Parte superiore di una quadriga. Vi sono a rilievo tre teste di cavallo. Il pezzo è largo m. 0.56 ed alto m. 0.24 e dello spessore di m. 0.03. Al cavallo centrale manca il muso. Il tutto è di una discreta fattura”) |
Maison n° 4, cardo V, côté ouest, ambulacre côté nord, à 1, 75 m au-dessus du niveau de sol et à 2, 70 m de l’entrée de la pièce 3 |
Inv. n° 1142 |
13/10/1933 |
Fragment figurant des jambes de chevaux appartenant au quadrige trouvé le 24/02/1933 (cf. ci-dessus) (“frammenti di marmi e precisamente delle zampe di cavalli che appartengono alla quadriga che trovasi nel giardino della casa n. 1 sullo stesso cardine e lato”) |
Maison n° 3, cardo V, côté ouest, insula meridionale, près du puteal de terre cuite qui se trouve sur le côté sud de l’impluvium |
SNI (relief A) |
31/01/1934 |
Fragment d’un quadrige en marbre blanc (Naples, feuillet d’inventaire des marbres associés aux quadriges, inv. 145/fo 5 : « parte di una quadriga di marmo bianco ») |
« Trivio del decumano massimo », à 2,70 m de la fontaine et à 2, 25 m du cardo V, sur le sol |
Inv. 1200 |
26/02/1934 |
Marbre blanc figurant la tête d’un personnage masculin de profil. (“una bellissima testa di Ercole (?), policromato rosso. È vista di profilo, tiene il naso profilato, i capelli arruffati e il collo ben tornito”) |
Maison n° 2, à l’extrémité sud du cardo V, côté est (= Casa del Rilievo di Telefo), « in un cunicolo borbonico » |
Inv. 1212 (relief A) |
27/02/1934 |
Fragment figurant le buste d’une figure féminine de profil à droite (“Parte di lastra con un bellissimo alto rilievo. Misura m. 0.255 di larghezza, m. 0.03 di spessore e m. 0.24 di altezza. Rappresenta parte di una donna, mancante dell’avambraccio e mano destra, come pure la mano la sinistra. Tiene avvolta al braccio sinistro una tunica. Il collo è ben tornito e il naso è profilato. I capelli sono lunghi e annodati all’estremità. Il petto è sporgente. Le braccia sono coperte a metà, è di fattura greca. Rappresenta una Ninfa?”). |
Maison n° 2, à l’extrémité sud du cardo V, côté est (= Casa del Rilievo di Telefo), pièce non numérotée, à 0, 27 m au-dessus du sol |
Inv. n° 1215 (relief B) |
09/03/1934 |
Fragment figurant le torse d’un homme nu acéphale (“a rilievo un uomo nudo mancante della testa e degli arti inferiori. Il braccio destro è disteso e la mano tiene le dita piegate. Al sinistro è avvolto un velo e la mano poggia sul fianco dello stesso lato. È visto di profilo. L’uomo, Ercole(?), è raggiunto dalle zampe di quattro cavalli attaccati ad una quadriga. Dei quattro animali si osservano solo le zampe e della quadriga nessuna traccia”) |
Maison n° 2, à l’extrémité sud du cardo V, côté est (= Casa del Rilievo di Telefo), dans le vestibule, à 0, 7 m de la paroi nord et à 0, 25 m au-dessus du niveau du sol |
Inv. 1220 |
Fig. 6. Tableau synthétique : lieu, date et circonstances de découverte des fragments de reliefs*.
* Dans ce tableau ne figurent que les fragments dont le lieu de découverte est mentionné dans le GSE. D’autres fragments appartenant aux deux reliefs sont présents dans les inventaires, mais sans indication de provenance (inv. 2576 et 2579).
13Des fragments sont découverts dès le début de l’année 1933 dans la maison avec jardin (V, 33), mais ne figurent pas dans les inventaires. Quelques mois plus tard, de l’ensemble de fragments appartenant au « relief A » (pl. V.2), présentant le quadrige progressant vers la gauche, les deux premiers (inv. 1107 et 1142) ont été exhumés à l’intérieur de la Casa dell’Atrio Corinzio, tandis qu’un troisième ensemble (sans numéro d’inventaire) provient de la Casa del sacello di legno, et que la partie arrière du quadrige (inv. 1200) est issue de la zone du carrefour formé par le croisement du decumanus maximus et du cardo V ; enfin, un dernier fragment (inv. 1220) est trouvé l’année suivante dans l’atrium de la Casa del rilievo di Telefo (pl. VI.1).
- 37 Naples, MANN, inv. 6680. Pour un cliché du relief restauré avant « prélèvement » du fragment antiqu (...)
14Le « relief B » est quant à lui attesté par trois fragments : le premier (inv. 1200) a été récupéré en janvier 1934 à l’extrémité nord du cardo V, près de la porte ; le deuxième (inv. 1215- pl. VI.2) a été exhumé dans l’une des pièces de la Casa del rilievo di Telefo. Enfin, un dernier fragment appartenant sans aucun doute à ce relief (le format, le style et le sens de marche de la figure masculine représentée l’attestent) n’est pas recensé dans cette liste : découvert à une date bien antérieure et à un emplacement inconnu, il avait fait l’objet d’une restauration37. A. Maiuri, ayant repéré son appartenance à l’ensemble qu’il avait mis au jour, l’a intégré à juste titre à sa publication de 1950 et à la restauration de la plaque (fig. 4a) ; de fait, en 2014, c’est un relief entièrement moderne, présentant en son centre une lacune correspondant aux contours du fragment antique, que j’ai pu étudier dans les réserves du Musée de Naples (pl. VI.3).
- 38 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », p. 222.
15Il est particulièrement instructif que la découverte de ces deux plaques lacunaires s’étale sur près de dix mois et que les fragments qui les composent soient issus de six secteurs différents – pas moins de quatre maisons distinctes, outre la rue elle-même. Comme le note A. Maiuri, entre les points les plus extrêmes des lieux de découverte la distance n’est pas inférieure à 120 mètres38 (fig. 5). Les cotes indiquant la hauteur des fragments par rapport au sol sont également riches d’enseignements, puisqu’elles varient de 0, 25 à 1, 75 m.
- 39 Ibid., p. 221.
16Cet exemple analysé en détail permet de mesurer la complexe stratigraphie documentaire dont doit procéder toute étude de sculpture provenant d’Herculanum. A. Maiuri note avec justesse que les fragments ont en commun d’avoir été trouvés pour la plupart le long du cardo V39 . La dispersion des fragments reflète et suit la trajectoire des coulées boueuses qui se sont engouffrées dans les maisons. Il est hautement probable que les deux reliefs aient formé des pendants dans un même espace qu’il n’est pas possible de qualifier davantage aujourd’hui, mais qui se situait au-delà du decumanus maximus – peut-être le vestibule supérieur de la « palestre ». Dans ces conditions, il serait bien imprudent de proposer un lieu et un contexte d’exposition pour les reliefs à décors de quadrige, pourtant bien documentés.
- 40 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 78341 : Ascione & Pagano, The Antiquarium of Herculaneum, n (...)
- 41 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 79242 : A. Maiuri, « Fontana monumentale in bronzo nei nuov (...)
- 42 D. Camardo & N. Notomista, « The roof and suspended ceiling of the marble room in the House of th (...)
17Les reliefs du type Loulé ne constituent pas un cas isolé ; en témoignent aussi les objets arrachés aux étages supérieurs des bâtiments et découverts bien au-dessus du niveau de circulation antique, ou les fragments d’une même œuvre trouvés à plusieurs mètres de distance. Quelques exemples particulièrement spectaculaires suffisent à mesurer l’ampleur des bouleversements et des déplacements : si un grand candélabre de marbre a été découvert quatre mètres au-dessus du niveau du sol40 dans la grande palestre, les éléments de l’étonnante fontaine en bronze figurant l’Hydre de Lerne qui ornait à l’origine le bassin cruciforme de la « palestre », se trouvaient à près de trois mètres du socle initial au moment de leur découverte41. De même, le plafond en bois de la « salle des marbres » de la Casa del rilievo di Telefo a été arraché, renversé et précipité sur la plage d’Herculanum en contrebas42. On l’aura compris, à Herculanum, les lieux de découverte, même lorsqu’ils sont connus, ne peuvent en aucun cas être confondus avec les lieux d’exposition originels.
Retour sur la « Palestre »
- 43 V. Gasparini, « La ‘Palaestra’ d’Herculanum : un sanctuaire d’Isis et de la Mater Deum », Pallas (...)
- 44 Gasparini, « Palaestra », planche V p. 257.
18Aussi est-on particulièrement étonné de voir certaines propositions d’identification de bâtiments fondées exclusivement sur la présence d’objets sculptés, parfois de dimensions très modestes, qui ont pu de la même façon être déplacés sur de longues distances. Je ne prendrai qu’un exemple relatif au même secteur de la cité, puisqu’il s’agit de la cosiddetta « Palestre ». Reprenant l’ensemble des données planimétriques, architecturales, épigraphiques et décoratives disponibles, Valentino Gasparini a proposé en 2010 d’identifier le complexe monumental comme un lieu de culte dédié au culte conjoint de la Mater Deum et d’Isis43. Or si la première divinité titulaire est formellement attestée par l’inscription dédicatoire mentionnant la restauration effectuée sous l’égide de l’empereur Vespasien, l’identification du culte isiaque repose sur le constat d’une concentration de témoignages aux abords immédiats des principaux accès au monument ou à l’intérieur de certaines salles 44 (fig. 7).
Fig. 7. Emplacement des lieux de découverte du « matériel isiaque » de la « palestre » d’Herculanum.
D’après V. Gasparini, « La ‘Palaestra’ d’Herculanum : un sanctuaire d’Isis et de la Mater Deum », Pallas 84 (2010), pl. V-1 p. 257.
- 45 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 1446 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233, n. 41 (avec bibl. (...)
- 46 Herculanum, dépôt archéologique, inv. E 1429 : Budetta & Pagano, Legni e piccoli bronzi, cat. 22 (...)
- 47 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 1420 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233, n. 44 (avec bibl. (...)
- 48 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 2168 ; G. Botti, « Statuetta del dio Atum da Ercolano », Bd (...)
- 49 Botti, « Statuetta del dio Atum », p. 4 (cite une lettre d’A. Maiuri).
- 50 V. Catalano, Abitanti e culti di Ercolano. Nuova edizione con gli indices, a cura di L. Garcia, G (...)
- 51 Naples, MANN, inv. 1107 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233 n. 43 (avec bibl. antérieure), pl. IV- (...)
19Les premiers sont de petits objets provenant de boutiques donnant sur le cardo V, qui a naturellement constitué, comme on l’a vu, l’un des principaux axes de circulation nord-sud de la coulée de débris : des pendentifs, un sistre en bois et une statuette d’Isis en terre cuite45 qui, en dépit de sa qualité d’exécution, ne saurait valider la présence d’un sanctuaire à proximité. Les autres objets, considérés comme plus significatifs par V. Gasparini, sont en réalité des statuettes en bronze figurant Isis Fortuna, Bès46 et Harpocrate47, dont la plus grande n’excède pas 30 cm en hauteur, et une statue d’Atum en basalte d’une hauteur de 90 cm48, mais qui a été retrouvée brisée en trois fragments et, surtout, à deux mètres au-dessus du niveau de circulation de la palestre. On peut difficilement éluder ce point et considérer que l’œuvre a été trouvée in situ, ou à proximité immédiate de son lieu d’installation originel. Comme l’avait suggéré A. Maiuri, suivi par G. Botti49 puis V. Catalano50 notamment, il est hautement probable que la statue a « circulé » sur une distance impossible à préciser aujourd’hui depuis un édifice situé en amont. On peut en dire autant de la petite base en bronze en forme de naos retrouvée dans le même secteur51. Par conséquent, outre le fait que la concentration est toute relative, puisqu’il s’agit d’une douzaine d’objets au total, on note que la plupart d’entre eux relève d’usages et de fonctions assez hétérogènes (bijoux ou amulettes, statuettes proches par leur typologie de celles issues de laraires, œuvres de plus grand format) et qu’une partie a été découverte non seulement en dehors du complexe monumental, mais encore à une hauteur et un emplacement qui interdisent de leur assigner la « palestre » comme lieu d’exposition au moment de l’éruption du Vésuve – et donc de déduire de leur présence la destination de l’édifice.
Conclusion
20Par sa richesse et sa variété, le corpus des objets sculptés d’Herculanum paraît en première lecture constituer l’un des rares ensembles suffisamment contextualisés pour autoriser une réflexion approfondie sur le programme décoratif des édifices publics et privés d’une cité romaine au ier siècle ap. J.-C. et sur la façon dont les objets figurés sont susceptibles d’éclairer les usages ou les fonctions des édifices dont ils sont issus. Néanmoins, du fait des effets conjugués de la coulée pyroclastique, qui a arraché la plupart des objets de taille modeste à leur base et à leur emplacement d’origine, des circonstances de dégagement du site durant les périodes les plus anciennes de la redécouverte et de l’absence de témoignages précis relatifs à l’emplacement des trouvailles (y compris pour des périodes relativement récentes), seule une infime partie des sculptures, situées dans des espaces préservés des coulées de boue, peut être considérée comme ayant été découverte in situ. Nous en sommes donc le plus souvent réduits aux conjectures et à une appréhension isolée des œuvres, selon une situation assez semblable en définitive à celle que connaît le spécialiste de statuaire antique pour la plupart des sites et des contextes. Si la tentation est grande d’exploiter la richesse documentaire des cités vésuviennes en ce sens, l’étude de certains ensembles mieux documentés invite en réalité à la plus grande prudence : si la qualité de l’information disponible peut parfois sembler décevante au regard des contextes exceptionnellement préservés de ces cités, la réflexion méthodologique qu’autorisent ces études de cas ponctuelles est extrêmement précieuse. La complexité des situations attestées – comme celle du Dionysos en bronze de l’atelier du plumbarius, retrouvé détaché de son socle et qui se trouvait probablement dans cet endroit pour réparation et non en tant qu’ornement de l’atelier – suggère de ne pas céder aux facilités interprétatives qu’induit une information tronquée.
Notes
1 Je tiens à remercier chaleureusement Alexandra Dardenay et Adeline Grand-Clément pour leur invitation à contribuer à ce volume. Mes remerciements vont également à Nicolas Monteix, qui m’a communiqué des données inédites sur les circonstances de découverte de certains fragments sculptés (cf. notamment la fig. 3) et qui a réalisé les figures 6 et 8 à 10.
2 Pour Pompéi, il est acquis désormais que les récupérateurs de matériaux ont œuvré peu de temps après l’éruption de 79 et dépouillé les espaces publics de leurs ornements de bronze mais aussi de marbre, et jusqu’aux placages : W. Van Andringa, Quotidien des dieux et des hommes. La vie religieuse dans les cités du Vésuve à l’époque romaine, Rome, 2009, p. XX-XXII.
3 On désigne ainsi les ouvriers spécialisés qui pratiquaient les fouilles à partir de tunnels creusés à la manière des mines.
4 J. J. Winckelmann, Geschichte der Kunst des Altertums, cité dans J. L. Jiménez Salvador (ed.), Bajo la cólera del Vesubio : testimonios de Pompeya y Herculano en la época de Carlos III, Valence, 2004, p. 159.
5 Volume V : publié en 1767, sur les bustes ; volume VI publié en 1771 sur les statues. Le texte intégral du volume VI est consultable et téléchargeable à l’adresse suivante : http://www.e-rara.ch/doi/10.3931/e-rara-937. Sur les statues, voir J.M. Noguera Celdrán, « Ciclos estatuarios en Herculano, según Delle antichità di Ercolano. Tomo sesto: statue », in J. L. Jiménez Salvador (ed.), Bajo la cólera del Vesubio, Valence, 2004, p. 153-201.
6 M. Pagano & R. Prisciandaro, Studio sulle provenienze degli oggetti rinvenuti negli scavi borbonici del Regno di Napoli: una lettura integrata, coordinata e commentata della documentazione, Castellamare di Stabia, 2006.
7 Naples, MANN, inv. 6726 : H.-U. Cain & O. Dräger, « Die sogenannten neuattischen Werkstätten », in Das Wrack. Der antike Schiffsfund von Mahdia, Cologne, 1994, 810-811, fig. 1 p. 810.
8 Naples, MANN, inv. 6724 : B. Hundsalz, Das dionysische Schmuckrelief, Diss. Köln 1986, cat. n° K 91 p. 191 et suivantes.
9 G. C. Ascione & M. Pagano, The Antiquarium of Herculaneum, Milan, 2000, p. 51-54, fig. p. 54.
10 On trouve ces informations dans des documents d’archive mentionnant les frais occasionnés par la restauration des statues.
11 Cliché de la Surintendance de Naples : http://arachne.uni-koeln.de/item/marbilder bestand/931565
12 En outre, certains objets étaient au moment de l’éruption entreposés en dehors de leur lieu d’exposition originel.
13 Voir l’exemple de la « chambre de la brodeuse » analysé par N. Monteix, Les lieux de métier. Boutiques et ateliers d’Herculanum, Rome, 2010, p. 20-21, fig. 3.
14 Herculanum, dépôt archéologique, inv. E 2292 : T. Budetta & M. Pagano, Ercolano: legni e piccoli bronzi. Testimonianze dell’arredo e delle suppellettili della casa romana. Roma, Castel S. Angelo, 23 marzo - 26 aprile 1988, Rome, 1988, cat. 30, p. 78-81, fig. p. 78, p. 110-111.
15 A. Maiuri, Ercolano. I nuovi scavi (1927-1958). II - La decorazione. Le opere d’arte : le volume est resté à l’état de projet.
16 Sur cette question, voir notamment L. E. Baumer, « Praeterea typos tibi mando. Klassische Weihreliefs im römischen Kontext », Hefte des archäologischen Seminars des Universität Bern 4 (2001), p. 85-94.
17 M.-P. Guidobaldi & D. Esposito, Herculanum, Paris, 2012, p. 151-155.
18 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 88091. Sur ce relief, voir M.-P. Guidobaldi & P. G. Guzzo, « Un rilievo neoattico da Ercolano », CronErcol 40 (2010), p. 251-260 et F. Caruso, « Melampo e le figlie di Preto. Una lettura del nuovo rilievo da Ercolano », Rivista di Studi Pompeiani 22 (2011), p. 25-35 ; A. Ciotola, « Ancora sul rilievo neoattico di Ercolano: una diversa lettura », RStPomp 24 (2013), p. 33-40.
19 Herculanum, Dépôt archéologique, inv. 79613. Sur ce relief, voir S. Böhm, « Labung an der Weinquelle. Ein dionysisches Marmorrelief in Herculaneum », JdI 123 (2008), p. 171-197.
20 Pour les conditions de fixation du relief au mur, voir http://www.archart.it/italia-ercolano-gli-scavi-sorprendono-ancora-scoperto-un-rilievo-di-marmo-darte-greca.html.
21 Les reliefs sont aujourd’hui conservés à la fondation Bodmer, à Genève. Le matériau est désigné dans plusieurs publications comme du marbre pentélique. Ht. 0, 76 m ; L. 1, 45 m.
22 M. C. Monaco, « Il rilievo n.539 degli Uffizi e la serie neoattica Loulé », BdA 95 (1996), p. 85-104.
23 Ch. Picard, « Sur les reliefs dits du Duc de Loulé à Lisbonne », Annuario della Scuola Archeologica di Atene e delle Missioni Italiane in Oriente 24-26 (1946-48), 1950, p. 214.
24 F. Slavazzi, « Il ciclo dei rilievi nella «Kaisersaal» del Ginnasio di Vedio a Efeso », in Iconografia 2005. Atti del Convegno Internazionale (Venezia, 26-28 gennaio 2005), Rome, 2005, p. 235-243.
25 Résumé des propositions d’identification dans Picard, « Sur les reliefs », p. 218-220.
26 T. Homolle, « Deux bas-reliefs néo-attiques du Musée de Lisbonne », BCH 16-1 (1892), n. 3 p. 325, p. 327. Cf. Musée de sculpture comparée, 1883, p. 52, n° 303-305.
27 Friederichs-Wolters, Gipsabgüsse, n° 1838.
28 Homolle, « Bas-reliefs », p. 327.
29 F. G. Welcker, Das Akademische Museum zu Bonn, Bonn, 1841, p. 122, n° 389-390. C’est ce qu’indiquaient également les cartels du Musée de sculpture comparée du Trocadéro.
30 Boutroue, in Gazette des Beaux-Arts 1882, I, p. 556 ; Homolle, « Bas-reliefs », p. 327.
31 A. Maiuri, « Rilievi con quadrighe da Ercolano », Annali della Scuola Archeologica di Atene e delle Missioni Italiane in Oriente 24-26 (1946-48), 1950, p. 221.
32 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », pl. XXIII-XXIV ; Monaco, « Il rilievo n.539 degli Uffizi », fig. 7 p. 90, fig. 8 p. 91.
33 La différence principale réside dans l’ajout, sur le relief du type A, d’un pilier surmonté d’une statuette d’Apollon archaïsant à gauche de la composition.
34 Après avoir été un temps exposés dans la maison du relief de Télèphe, ils sont actuellement présentés dans la Casa del Bel Cortile.
35 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », p. 221-228.
36 Naples, Archivio Storico, inv. 145.
37 Naples, MANN, inv. 6680. Pour un cliché du relief restauré avant « prélèvement » du fragment antique, voir Maiuri, « Rilievi con quadrighe », fig. 3.
38 Maiuri, « Rilievi con quadrighe », p. 222.
39 Ibid., p. 221.
40 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 78341 : Ascione & Pagano, The Antiquarium of Herculaneum, n°18 p. 86 (fig.).
41 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 79242 : A. Maiuri, « Fontana monumentale in bronzo nei nuovi scavi di Ercolano », Bollettino d’Arte III (1954), p. 193-199.
42 D. Camardo & N. Notomista, « The roof and suspended ceiling of the marble room in the House of the Telephus relief at Herculaneum », JRA 28 (2015), p. 39-70.
43 V. Gasparini, « La ‘Palaestra’ d’Herculanum : un sanctuaire d’Isis et de la Mater Deum », Pallas 84 (2010), p. 229-264.
44 Gasparini, « Palaestra », planche V p. 257.
45 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 1446 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233, n. 41 (avec bibl. antérieure), pl. II-1 p. 254. Ht. 29, 5 cm.
46 Herculanum, dépôt archéologique, inv. E 1429 : Budetta & Pagano, Legni e piccoli bronzi, cat. 22 p. 62-63, fig. p. 62 ; Gasparini, « Palaestra », pl. III-3 p. 255.
47 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 1420 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233, n. 44 (avec bibl. antérieure), pl. III-2 p. 255.
48 Herculanum, dépôt archéologique, inv. 2168 ; G. Botti, « Statuetta del dio Atum da Ercolano », BdA 48 (1963), p. 1-4. Gasparini, « Palaestra », n. 52 p. 234 (avec bibl. antérieure), pl. IV-4 p. 256.
49 Botti, « Statuetta del dio Atum », p. 4 (cite une lettre d’A. Maiuri).
50 V. Catalano, Abitanti e culti di Ercolano. Nuova edizione con gli indices, a cura di L. Garcia, G. Panzera, Rome, 2002, p. 156.
51 Naples, MANN, inv. 1107 ; Gasparini, « Palaestra », p. 233 n. 43 (avec bibl. antérieure), pl. IV-1 p. 256.
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Référence papier
Emmanuelle Rosso Caponio, « Restituer l’emplacement des statues dans les édifices d’Herculanum ? Problèmes de méthode », Anabases, 27 | 2018, 67-84.
Référence électronique
Emmanuelle Rosso Caponio, « Restituer l’emplacement des statues dans les édifices d’Herculanum ? Problèmes de méthode », Anabases [En ligne], 27 | 2018, mis en ligne le 01 avril 2020, consulté le 16 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/6756 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.6756
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