Jeroen W. P. Wijnendaele, The Last of the Romans. Bonifacius -Warlord and comes Africae
Jeroen W. P. Wijnendaele, The Last of the Romans. Bonifacius -Warlord and comes Africae, London /New Delhi / New York / Sydney, Bloomsbury, 2015, 182 p.
39, 95 dollars/ isbn 978-1-78093-717-5
Texte intégral
1Le comte Boniface, qui disputa à Aetius le titre de « Dernier des Romains », reste peu connu, éclipsé par la figure de son rival. L’auteur a tenté, en six chapitres, d’éclairer la vie et la carrière d’un des plus grands défenseurs des dernières années de l’Empire Romain d’Occident. L’ouvrage brosse d’abord un tableau complet du monde de Boniface, ces années 375-420 qui voient la difficile succession de Valentinien I, mort en 375, la terrible défaite d’Andrinople (378) face aux Goths, la prise de Rome par Alaric (410). Le jeune homme est tribun en Afrique et commence avec Augustin une correspondance qui se poursuivra longtemps. Car – deuxième chapitre – les débuts de Boniface (413-421) le montrent d’abord comme un soldat du Christ. La mort de son épouse et le chagrin ressenti ne l’empêchent pas de gravir peu à peu les échelons du pouvoir. Le troisième chapitre le décrit, dès 422, après un remariage, légat de Constance, puis prenant le parti de Galla Placidia et de Valentinien qui partent en exil à Constantinople. Quand ce dernier monte sur le trône, en 425, Boniface est nommé Comes Africae et Comes domesticorum. Il est alors au faîte du pouvoir. Mais très vite, dès 427 (c’est le sujet de la quatrième partie), le vent tourne : Boniface est proclamé Hostis publicus. Il faudra attendre l’arrivée des Vandales en Afrique, en 429 (cinquième partie), pour que l’Empire lui redonne ses titres. Mais la rivalité entre Aetius et Boniface, qui s’avérera mortifère pour Rome, les conduit à l’affrontement, en 432, à Rimini. Boniface y perdra la vie. Le dernier chapitre est consacré à son beau-fils Sébastien qui mènera, jusqu’à sa mort en 442, une vie hasardeuse et aventureuse, entre Rome et l’Afrique des Vandales.
2Précis, bien documenté, d’une lecture aisée, ce livre fait toute la lumière sur un des derniers défenseurs de l’Empire, laissé injustement un peu dans l’ombre.
Pour citer cet article
Référence papier
Claude Aziza, « Jeroen W. P. Wijnendaele, The Last of the Romans. Bonifacius -Warlord and comes Africae », Anabases, 24 | 2016, 364-365.
Référence électronique
Claude Aziza, « Jeroen W. P. Wijnendaele, The Last of the Romans. Bonifacius -Warlord and comes Africae », Anabases [En ligne], 24 | 2016, mis en ligne le 15 novembre 2016, consulté le 09 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/5793 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.5793
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