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Traditions du patrimoine antique

Metallum Latinum: le heavy metal, dernier refuge du latin ?

Pierre-Jacques Dehon
p. 11-37

Résumés

Les artistes de heavy metal font volontiers appel à des thèmes mythologiques ou historiques de l’Antiquité. L’emploi de la langue latine même apparaît comme un autre trait marquant de l’univers metal. Il est visible chez les nombreux groupes qui ont choisi un patronyme latin et/ou recourent à cette langue pour les titres des albums et des morceaux, mais aussi jusque dans les textes des chansons ou l’iconographie associée. Tout en confirmant les raisons multiples de ce succès a priori inattendu, cet article vise à démontrer, à travers quelques exemples, dont celui de Powerwolf, que l’usage du latin est vecteur de sens et s’inscrit au cœur même de la proposition de groupes actifs en particulier dans des sous-genres plus récents tels que le power, le symphonic ou le medieval metal. Cette nouvelle lingua franca contribue à donner du poids aux thématiques, aux concepts et à l’image qu’ils développent. Par le sentiment d’unité et d’universalité qu’elle véhicule, elle permet de rassembler une communauté de fans et d’artistes, de tisser un lien entre eux, voire de sceller le pacte de collaborations régulières entre musiciens.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en novembre 2026.

Plan

Le contexte et un peu d’histoire
Le propos de cette recherche
Nomen omen : le latin dans les noms de groupes
O tempora, o mores : le latin comme marqueur d’époque
Ordo ab chao : le latin comme fil conducteur et trait d’union
Lupus Dei : Powerwolf, le latin et le culte des Loups
Communio Luporum: Powerwolf, le latin et le pacte des Loups
Roma caput mundi : le latin au service du metal

Aperçu du texte

Le contexte et un peu d’histoire

Le heavy metal, forme de hard rock caractérisée par un rythme fort et des effets instrumentaux amplifiés, n’est a priori pas le type de musique vers lequel l’amateur de littérature classique songe à se tourner spontanément. Et pourtant... Les artistes, le plus souvent des groupes, qui officient dans ce registre musical, font régulièrement appel à des thèmes mythologiques ou historiques. L’univers nordique, notamment celui des Vikings, a volontiers leurs faveurs, mais les légendes médiévales et les figures de l’Antiquité aussi. Ainsi Led Zeppelin, l’un des fondateurs du genre, ouvrait Presence (1976) sur le titre-fleuve « Achilles Last Stand » ; devenue célèbre au point d’initier un courant thématique du metal, la chanson repose en partie au moins sur un héritage homérique et sur la mythologie héroïque de l’Iliade.

Au cours de la décennie suivante, Iron Maiden, un des piliers de ce que l’on a appelé la NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal), manifesta...

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Pour citer cet article

Référence papier

Pierre-Jacques Dehon, « Metallum Latinum: le heavy metal, dernier refuge du latin ? »Anabases, 40 | 2024, 11-37.

Référence électronique

Pierre-Jacques Dehon, « Metallum Latinum: le heavy metal, dernier refuge du latin ? »Anabases [En ligne], 40 | 2024, mis en ligne le 01 novembre 2026, consulté le 15 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/18208 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12w9h

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Auteur

Pierre-Jacques Dehon

Université Libre de Bruxelles
CP175, avenue F. D. Roosevelt, 50
B-1050 Bruxelles (Belgique)
Pierre-Jacques.Dehon@ulb.be

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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