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Traditions du patrimoine antique

Un bunraku à la grecque : l’Antigone de Michael Meschke, une écriture d’atelier ?

Marie Saint Martin
p. 51-70

Résumés

L’adaptation d’Antigone sous une forme marionnettique par Michael Meschke, en 1977, est l’occasion d’une double mise à l’épreuve : la marionnette se confronte au grand théâtre de texte, mais la tragédie grecque doit aussi se faire le support d’un art du silence, économe en moyens scéniques. L’opération de métissage de Meschke joue des codes du théâtre vernaculaire japonais autant que de l’imagerie grecque pour donner à voir une tragédie grecque dont les ressorts spectaculaires se trouvent déplacés du texte au geste, proposant ainsi du mythe une relecture où se lisent les expériences avant-gardistes du début du xxe siècle autant que le nouveau regard déployé sur le spectacle tragique depuis les années 1960.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en novembre 2025.

Plan

Transporter la Grèce sur l’espace scénique japonais
Des poupées japonaises au profil grec
Une écriture scénique métissée

Aperçu du texte

Les années 1970 marquent un tournant dans la pratique des arts de la marionnette. D’une part, la forme marionnettique, remise en avant dès le début du siècle par les écrits de Craig et de Meyerhold, semble enfin trouver les voies d’émancipation qui la font accéder à une reconnaissance institutionnelle et artistique. Elle s’affranchit alors d’un répertoire jeune public, mais conquiert également les domaines du théâtre de texte, grâce à des travaux comme ceux d’Hubert Jappelle, d’Alain Recoing ou de Dominique Houdart en France, de Michael Meschke en Suède ; cette reconnaissance, favorisée, entre autres, par le congrès de l’UNIMA de 1972, facilitant le développement de centres nationaux, débouche sur la fondation du Musée international de la marionnette à Stockholm en 1973, du Puppet center en 1974 à Londres, de l’Institut international de la marionnette en 1981 à Charleville-Mézières. D’autre part, la marionnette s’émancipe progressivement de son castelet (le décor derrière lequel s’a...

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Pour citer cet article

Référence papier

Marie Saint Martin, « Un bunraku à la grecque : l’Antigone de Michael Meschke, une écriture d’atelier ? »Anabases, 38 | 2023, 51-70.

Référence électronique

Marie Saint Martin, « Un bunraku à la grecque : l’Antigone de Michael Meschke, une écriture d’atelier ? »Anabases [En ligne], 38 | 2023, mis en ligne le 01 novembre 2025, consulté le 19 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/16336 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.16336

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Auteur

Marie Saint Martin

CEREdI (Université de Rouen) /IET (Université Paris-Sorbonne nouvelle)
68 rue Botzaris, 75019 Paris
Saintmartin.marie@orange.fr

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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