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L’atelier de l’histoire : chantiers historiographiques

« Mais alors, la machine remplacera-t-elle un jour l’historien ? » L’histoire de l’Antiquité à l’heure des pratiques numériques actuelles

Élodie Guillon
p. 314-320

Texte intégral

  • 1 Pour un bref historique des HN, voir notamment Giuliano 2019 (avec bibliographie).
  • 2 Clauss-Balty 2008.
  • 3 Guillon 2020.
  • 4 Guillon 2020, 85-90 (avec bibliographie).

1Le 18 décembre 2009, lors d’une journée d’étude des Jeunes Chercheurs du laboratoire PLH sur le thème des Humanités numériques (HN)1, je présentais une communication intitulée « SIG et archéologie rurale : les exemples syrien (p. Clauss-Balty et le Hauran) et phénicien2 ». Ayant débuté mon doctorat en octobre 2009, il s’agissait de la première présentation des enjeux de mon sujet, les territoires phéniciens de l’époque hellénistique3, ainsi que des outils numériques que je comptais utiliser : les bases de données relationnelles et les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG). Je commençais déjà à être familière de ces deux outils, à en voir toutes les possibilités et les avantages4. Cette présentation a suscité des questions de l’auditoire et plusieurs de la part du président de séance, Pascal Payen, en particulier celle-ci : « mais alors, la “machine” remplacera-t-elle un jour l’historien ? ». Cette question directe, efficace et délibérément candide a mis le doigt sur le fait qu’au-delà de la connaissance technique et pratique des outils, une nécessaire réflexion s’impose sur l’utilisation qui en est faite et sur les attentes du chercheur vis-à-vis de ces derniers. Cette question m’a également amenée à réfléchir, toute la suite de mon parcours – depuis un peu plus de dix ans désormais –, à mes pratiques et plus généralement aux pratiques des historiens dans le champ des HN. La familiarité que j’avais avec ces outils et l’enthousiasme dont je témoignais pour le projet Hauran et d’autres faisant appel aux HN sont intacts, sans qu’ils ne masquent toutefois le fait que ce domaine provoque une certaine défiance de bien des historiens de l’Antiquité.

  • 5 Abiteboul & Hachez-Leroy, 2015, 1.
  • 6 Thesaurus Linguae Graecae : http://0-stephanus-tlg-uci-edu.catalogue.libraries.london.ac.uk/tlg.php, consulté le 15 mars 2021.
  • 7 Archive ouverte pluridisciplinaire. HAL-SHS ne concerne que les sciences de l’homme et de la soci (...)
  • 8 Grandi & Ruiz 2012.
  • 9 Mounier 2010.
  • 10 Abiteboul & Hachez-Leroy, 2015, 2. Voir aussi Longhi 2017.
  • 11 Pour l’exemple de la base de données du projet ERC MAP (741182), construite ad hoc, voir Guillon (...)

2Pourtant, à l’heure actuelle, les Humanités, dont les sciences de l’Antiquité, sont devenues numériques, c’est un fait5 : consulter des sources et des documents en ligne, comme le TLG6, produire des ressources numériques, en archivant ses textes sur HAL-SHS7 par exemple, enseigner ou former à distance sont des pratiques numériques courantes pour les historiens de l’Antiquité. Mais ce n’est pas ce qui résume les Humanités numériques et ce n’est pas non plus ce qui pose problème8. Au sein des HN définies comme « une transdiscipline, porteuse des méthodes, des dispositifs et des perspectives heuristiques liés au numérique dans le domaine des Sciences humaines et sociales9 », les Humanités, au contact de l’Informatique, définie ici en tant que science principale du numérique, se transforment indéniablement10. De nouvelles méthodes sont introduites, comme la modélisation, qu’elle soit spatiale sur les questions de territoire ou sociale sur celles de prosopographie ou de réseaux de personnes ; les corpus envisagés peuvent être plus vastes, dans le temps ou l’espace ; les hypothèses qui découlent de leur analyse sont alors différentes, plus nombreuses ou plus rapidement renouvelées. L’utilisation d’outils informatiques oblige également les spécialistes à expliciter les biais de leur documentation comme ceux des outils qu’ils emploient pour la traiter ; construire une base de données et la partager obligent par exemple à définir chaque critère de sélection des sources qu’on y entre, chaque façon d’enregistrer la donnée : le vocabulaire choisi, le langage informatique aussi, la nature de chaque champ (numérique, texte libre, booléen…)11.

  • 12 Site du LEM (Laboratoire d’Étude sur les Monothéismes, UMR 8584), « Quid des Humanités numériques (...)
  • 13 Ibid.
  • 14 Giuliano 2019, §32-39 (avec bibliographie).

3Devant ces aspects éminemment positifs, les collègues qui ne souhaitent pas utiliser ces outils sont-ils dans une posture de « vieille garde », refusant le progrès et préférant le temps d’avant, le cadre hérité du livre et du papier12 ? Non, de toute évidence. Bien qu’humanités et informatique ne soient pas des sciences totalement antithétiques, leur association au sein des HN pose différents problèmes et en premier lieu celui des temporalités13 : alors que l’étude de l’Antiquité demande du temps – apprentissage, dont celui des langues anciennes, connaissance de la bibliographie et de l’historiographie, familiarisation avec sa documentation, son terrain etc. –, le numérique accélère, multiplie : bases de données comprenant des milliers d’entrées, recherches en quelques clics, puissance de calcul dépassant même notre entendement… Cette vitesse, qui peut être bénéfique parfois, entraîne aussi la question de la pérennité des travaux actuels. Les changements de langage informatique ou d’outils de stockage peuvent rendre obsolètes ou inaccessibles des recherches, des données stockées, ordonnées et comparées. Enfin, le foisonnement des projets et des outils, dû aussi au fait que les HN sont un domaine extrêmement vaste, peut renforcer cette idée de vitesse, voire donner l’impression à l’historien d’une certaine opacité, d’être perdu dans une forêt inintelligible de possibilités techniques14.

  • 15 Avec différents projets, dont l’un des premiers, Archaeomedes (Durand-Dastès et al. 1998).
  • 16 Un aperçu de ces formations est disponible sur le site DARIAH, https://www.dariah.eu/. En France, (...)
  • 17 La TGIR permet d’accompagner les chercheurs dans la gestion de leurs données et participe aussi à (...)
  • 18 En France, la rédaction est facilitée par la mise en place du portail OPIDoR, par l’Inist-CNRS, q (...)
  • 19 Les principes FAIR visent à rendre les données Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et (...)
  • 20 https://erc.europa.eu/managing-project/open-access, consulté le 23 mars 2021.
  • 21 Guillon & Laurent 2021.

4Aujourd’hui cependant, la collaboration de spécialistes de l’Antiquité – ou plus globalement de SHS – avec des spécialistes de l’informatique15, la multiplication des formations institutionnelles en HN16, ainsi que des réalisations à plus grande échelle, comme la TGIR Huma-Num17, ou les recommandations du Conseil européen de la recherche, permettent de valoriser un ensemble de bonnes pratiques et de proposer un accompagnement dans leur réalisation : rédaction d’un plan de management des données18, utilisation de solutions techniques ouvertes en vue de proposer des données FAIR19, stratégies et financements européens en faveur des publications en open access20… Par ailleurs, la reconfiguration rapide du monde scientifique, autour de l’institutionnalisation du projet de recherche en particulier, entraîne un nouveau rapport aux HN et aux pratiques numériques des chercheurs. En effet, le projet, par sa temporalité et sa nature, mais également par les moyens dont il est doté, pour le recrutement notamment, représente sans doute un des cadres propices à l’expérimentation numérique, à la mise en œuvre d’outils numériques d’envergure, mais surtout aux dialogues entre les techniciens et les spécialistes de l’Antiquité, ainsi qu’à la formation de ces derniers21. Sans débattre ici sur la pertinence du projet comme forme la plus adéquate pour faire progresser notre connaissance des sociétés anciennes, force est de reconnaître qu’il représente à l’heure actuelle une réelle opportunité de développer nos pratiques numériques et surtout cette réflexion indispensable qui doit l’accompagner.

  • 22 Sociologue, W. Firey publie les premiers travaux sur les interactions sociales, économiques et cu (...)
  • 23 Batellier 2015, 2-6.
  • 24 Baba & Raufflet 2015, 99 (avec bibliographie). Voir aussi Batellier 2015, 7-9.
  • 25 Lacey & Lamont 2013, 2.
  • 26 Joyce & Thomson 2000 ou encore le site Internet « What is a Social Licence ? », en ligne sur http (...)
  • 27 Batellier 2015, 32.

5Dans cette optique, pour éviter de tomber dans un constat schématique qui opposerait une recherche peu portée sur les HN à une autre promouvant fortement le numérique, tout autant que pour enrichir toutes les initiatives actuelles réfléchissant à une meilleure collaboration entre les sciences de l’Antiquité et les HN, je propose d’introduire la notion récente « d’acceptabilité sociale ». Bien avant la pandémie due au COVID-19, pour laquelle il est utilisé à tout va, ce concept valise naît dans les travaux de W. Firey dans les années 196022 et se développe dans les années 2000, et notamment au Canada, au sujet des projets menés par de grandes firmes industrielles, en particulier les entreprises extractives23. D’abord sous-conceptualisé, et souvent vu par les firmes comme un résultat à obtenir pour faire accepter leurs projets par les communautés locales et les contre-pouvoirs comme les ONG24, l’acceptabilité sociale a plus récemment été étudiée par plusieurs domaines académiques tels que la sociologie, les sciences de l’environnement ou encore la géographie. Plusieurs définitions existent, mais nous retiendrons comme point de départ la suivante : « [L’acceptabilité sociale] réfère à un contrat social informel existant entre une industrie et la communauté dans laquelle elle opère. [Elle] sous-entend un niveau d’acceptation ou d’approbation qu’une communauté octroie à un projet spécifique25. » Cette définition souligne bien, en effet, un des enjeux majeurs de l’acceptabilité sociale, celui de trouver un compromis, une cohabitation entre une activité industrielle, et les communautés locales, qui peuvent la trouver nuisible, ou incommodante, et qui vont potentiellement l’accueillir et vivre avec quotidiennement. Cet enjeu peut être étendu à d’autres domaines : dans le contexte actuel de pandémie, l’acceptabilité sociale semble être davantage la recherche d’un compromis fait entre le respect des libertés individuelles et la sécurité sanitaire collective. Cette définition est aussi complétée par celles d’autres spécialistes qui soulignent qu’il s’agit d’un processus dynamique, en perpétuelle évolution, car elle est fondée en partie sur des perceptions, des opinions, voire des croyances, ce qui la rend complexe à étudier, à quantifier et à définir une fois pour toutes26. Pour aller dans ce sens, P. Batellier souligne combien, après analyse de plusieurs cas d’étude, les arguments scientifiques et logiques ne sont pas toujours les plus à même de créer ou renforcer cette acceptabilité sociale. Au contraire, un des facteurs importants, et étudié, est « la perception du risque, de la nouveauté et/ou de l’incertitude et l’influence de l’information et du niveau de ‘‘connaissance’’ du public27 ».

  • 28 Baba & Raufflet 2015, 102.
  • 29 Batellier 2015, 40.

6Construite sur des perceptions et des niveaux variables d’information et de connaissance, l’acceptabilité sociale comprend également plusieurs dimensions, dont trois identifiées clairement : la légitimité, la crédibilité et la confiance28. La première implique un respect de la société, et des règles établies par la communauté, formelles ou informelles (par exemple juridiques ou culturelles) ; la deuxième implique un échange d’informations fiables et crédibles (entre la firme et la communauté dans les cas d’études des projets d’extraction) ; la dernière, enfin, est le résultat du temps, des efforts et des expériences partagées de chaque partie engagée. Le concept d’acceptabilité sociale, ainsi que ces trois dimensions, pourraient être transposés à l’étude de l’utilisation et l’adaptation des HN à nos domaines, ou du moins pourraient inspirer une analyse de nos pratiques numériques. En effet, pour les problèmes mentionnés plus haut – pérennité des travaux, fiabilité intellectuelle des outils… –, les HN peuvent être perçues comme une prise de risques ou un gadget non essentiel, sans compter les questions qui accompagnent leur déploiement, par exemple la dimension environnementale avec le problème de stockage de données. Alors que le tournant sociétal vers le numérique atteint notre communauté scientifique, on ne sait pas encore précisément répondre aux questions suivantes : qu’est-ce qui fait que dans le domaine des sciences de l’Antiquité, les HN sont mises à profit ou non ? Quelles sont les conditions de la mise en pratique du numérique dans nos disciplines ? Selon quelles thématiques ou types d’études ? Puisqu’il a été observé, dans les contextes canadiens, que les seuls arguments scientifiques ne suffisaient pas, alors lister les mérites des HN – ainsi que leurs limites objectives – ne semble pas le paramètre le plus essentiel de cette enquête ; il faut donc en inclure d’autres, parmi lesquels la perception des collègues des HN, leur familiarité avec les outils, ou encore les questions d’attitude face au numérique29. En bref, à la manière de l’acceptabilité sociale, il s’agirait de concevoir un outil, inspiré des travaux menés dans les sciences de l’environnement et le calcul des risques, qui pourrait être une « acceptabilité scientifique » et qui inclurait peut-être des dimensions similaires, de confiance ou de légitimité du numérique par exemple. Inclure une telle notion d’acceptabilité, ou une notion similaire, pour étudier nos pratiques numériques, permettrait ainsi d’analyser les travaux produits dans le domaine des sciences de l’Antiquité à l’aide des HN.

  • 30 Sur ce point, une réflexion a été menée suite à la rencontre, en 2019, des porteurs de deux proje (...)

7Partie d’une question simple, et après cette brève analyse de nos pratiques numériques, la réponse est tout aussi simple : non, la « machine » ne remplacera jamais l’historien, d’abord parce que la « machine » est avant tout – ou pour le moins elle devrait l’être – un outil, certes formidable, mais jamais une fin en soi ou un objectif à part entière de notre champ d’étude. L’expertise de l’historien de l’Antiquité, qu’elle concerne un corpus imprimé ou celui stocké dans une base de données, est et restera indispensable à la lecture fine des mondes anciens. La transformation de nos pratiques, avec une place de plus en plus large du numérique, ne doit pas être vue comme une évolution irrémédiable, mais bien comme une opportunité de participer à la nécessaire évolution de nos disciplines, à leur ouverture – au sens de la science ouverte – et leur dimension désormais mondiale. L’expertise de l’historien est également fondamentale pour le choix, l’évaluation et la modification des outils numériques, parce que ces derniers doivent être adaptés à nos données, si lacunaires et imparfaites. En effet, si des spécialistes de l’informatique sont tout à fait à même d’enregistrer et de questionner nos données, en revanche, nous sommes les seuls à même de déterminer les questionnements les plus pertinents. Le numérique ne doit pas représenter un frein, mais une occasion supplémentaire de venir aux données, avec nos questions, nos hypothèses et nos idées30. La piste proposée, celle d’une analyse de nos pratiques à l’aide d’outils conceptuels comme celui d’acceptabilité pourrait être profitable à notre communauté historienne, fructueuse même, en aidant à délimiter plus concrètement, dans ce champ si vaste, quels outils sont « acceptables », nécessaires, utiles à l’enrichissement des savoirs que nous produisons, dans quelles mesures et quels objectifs.

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Bibliographie

Abiteboul & Hachez-Leroy 2015 : Serge Abiteboul & Florence Hachez-Leroy, « Humanités numériques », in Houari Touati (dir.), Encyclopédie de l’humanisme méditerranéen, 2015, en ligne sur https://www.encyclopedie-humanisme.com/ ?Humanites-numeriques, texte complet sur https://hal.inria.fr/hal-01120259/document, consulté le 15 mars 2021.

Baba & Raufflet 2015 : Sofiane Baba & Emmanuel Raufflet, « L’acceptabilité sociale : une notion en consolidation », Management international 19 (2015), en ligne, DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.7202/1043005ar, consulté le 1er mars 2021.

Batellier 2015 : Pierre Batellier, Acceptabilité sociale. Cartographie d’une notion et de ses usages, Montréal, Centr’ERE, 2015.

Bonnet & Lebreton 2019 : Corinne Bonnet & Sylvain Lebreton, « Mettre les polythéismes en formules ? À propos de la base de données Mapping Ancient Polytheisms », Kernos 32 (2019), 267-296, en ligne sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02555965, consulté le 2 mars 2021.

Clauss-Balty 2008: Pascale Clauss-Balty (dir.), Hauran III. L’habitat dans les campagnes de Syrie du Sud aux époques classique et médiévale, Beyrouth, IFPO, 2008.

Durand-Dastès et al. 1998 : François Durand-Dastès, François Favory, Jean-Luc Fiches, Hélène Mathian, Denise Pumain, Claude Raynaud, Lena Sanders et Sander Van der Leeuw, Des oppida aux métropoles : archéologues et géographes en vallée du Rhône, Paris, Anthropos, 1998.

Firey 1960 : Walter I. Firey, Man, mind, and land: a theory of resource use, Glencoe, The Free Press, 1960.

Giuliano 2019 : Frédéric Giuliano, « Humanités numériques et archives : la longue émergence d’un nouveau paradigme », Documentation et bibliothèques 65 (2019), en ligne, DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.7202/1063788ar , consulté le 15 mars 2021.

Grand-Clément & Guillon 2020 : Adeline Grand-Clément & Élodie Guillon, « L’apport scientifique des bases de données : réflexion croisée sur les programmes MAP (Mapping Ancient Polytheisms) et Eurykleia », Anabases, 31 (2020), 198-204.

Grandi & Ruiz 2012 : Elisa Grandi & Émilien Ruiz, « Ce que le numérique fait à l’historien.ne », Diacronie 10 (2012), en ligne, DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/diacronie.2780, consulté le 23 mars 2021.

Guillon 2020 : Élodie Guillon, Les arrière-pays des cités phéniciennes à l’époque hellénistique (iveier s. av. n. è.). Approches historique et spatiale d’une aire géoculturelle, Rome, CNR Edizioni, 2020.

Guillon & Laurent 2021 : Élodie Guillon & Antoine Laurent, « Dieux et lieux de la Méditerranée antique : des outils numériques pour l’histoire des religions », Humanités numériques 3 (2021), mis en ligne le 01 mai 2021, consulté le 24 octobre 2021. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/revuehn/1451 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/revuehn.1451.

Joyce & Thomson 2012 : Susan Joyce & Ian Thomson, « Earning a social licence to operate: social acceptability and resource development in Latin America », en ligne sur https://oncommonground.ca/wp-content/downloads/license.htm, consulté le 23 mars 2021.

Lacey & Lamont 2013 : Justine Lacey & Julian Lamont, « Using social contract to inform social licence to operate: an application in the Australian coal seam gas industry », Journal of Cleaner Production, 1-9 (2013), en ligne sur http://0-dx-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1016/j.jclepro.2013.11.047, consulté le 26 mars 2021.

Longhi 2017 : Julien Longhi, « Humanités, numérique : des corpus au sens, du sens aux corpus », Questions de communication 31 (2017), en ligne sur https://0-www-cairn-info.catalogue.libraries.london.ac.uk/revue-questions-de-communication-2017-1-page-7.htm, consulté le 25 mars 2021.

Mounier 2010 : Pierre Mounier, « « Manifeste des Digital Humanities », Journal des anthropologues, 122-123 (2010), DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/jda.3652, consulté le 15 mars 2021.

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Notes

1 Pour un bref historique des HN, voir notamment Giuliano 2019 (avec bibliographie).

2 Clauss-Balty 2008.

3 Guillon 2020.

4 Guillon 2020, 85-90 (avec bibliographie).

5 Abiteboul & Hachez-Leroy, 2015, 1.

6 Thesaurus Linguae Graecae : http://0-stephanus-tlg-uci-edu.catalogue.libraries.london.ac.uk/tlg.php, consulté le 15 mars 2021.

7 Archive ouverte pluridisciplinaire. HAL-SHS ne concerne que les sciences de l’homme et de la société : https://halshs.archives-ouvertes.fr/, consulté le 23 mars 2021.

8 Grandi & Ruiz 2012.

9 Mounier 2010.

10 Abiteboul & Hachez-Leroy, 2015, 2. Voir aussi Longhi 2017.

11 Pour l’exemple de la base de données du projet ERC MAP (741182), construite ad hoc, voir Guillon & Laurent 2021 ; Bonnet & Lebreton 2019.

12 Site du LEM (Laboratoire d’Étude sur les Monothéismes, UMR 8584), « Quid des Humanités numériques », en ligne sur https://lem-umr8584.cnrs.fr/?Quid-des-huma­nites-numeriques, consulté le 20 mars 2021.

13 Ibid.

14 Giuliano 2019, §32-39 (avec bibliographie).

15 Avec différents projets, dont l’un des premiers, Archaeomedes (Durand-Dastès et al. 1998).

16 Un aperçu de ces formations est disponible sur le site DARIAH, https://www.dariah.eu/. En France, les masters se sont multipliés (Bordeaux, Bourgogne-Franche Comté, Lyon, Montpellier, Paris, Rennes, Rouen…).

17 La TGIR permet d’accompagner les chercheurs dans la gestion de leurs données et participe aussi à la mise en place de bonnes pratiques partagées. Voir https://www.huma-num.fr/.

18 En France, la rédaction est facilitée par la mise en place du portail OPIDoR, par l’Inist-CNRS, qui guide les rédacteurs du plan et leur fournit des templates à remplir.

19 Les principes FAIR visent à rendre les données Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables. Voir https://www.ouvrirlascience.fr/fair-principles/, consulté le 15 mars 2021.

20 https://erc.europa.eu/managing-project/open-access, consulté le 23 mars 2021.

21 Guillon & Laurent 2021.

22 Sociologue, W. Firey publie les premiers travaux sur les interactions sociales, économiques et culturelles autour de l’exploitation des ressources. Voir Firey 1960.

23 Batellier 2015, 2-6.

24 Baba & Raufflet 2015, 99 (avec bibliographie). Voir aussi Batellier 2015, 7-9.

25 Lacey & Lamont 2013, 2.

26 Joyce & Thomson 2000 ou encore le site Internet « What is a Social Licence ? », en ligne sur http://socialicense.com/index.html, consulté le 15 mars 2021. Pour un ensemble de définitions, voir Baba & Raufflet 2015, 101.

27 Batellier 2015, 32.

28 Baba & Raufflet 2015, 102.

29 Batellier 2015, 40.

30 Sur ce point, une réflexion a été menée suite à la rencontre, en 2019, des porteurs de deux projets, Eurykleia et l’ERC MAP. Voir Grand-Clément & Guillon 2020.

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Pour citer cet article

Référence papier

Élodie Guillon, « « Mais alors, la machine remplacera-t-elle un jour l’historien ? » L’histoire de l’Antiquité à l’heure des pratiques numériques actuelles »Anabases, 35 | 2022, 314-320.

Référence électronique

Élodie Guillon, « « Mais alors, la machine remplacera-t-elle un jour l’historien ? » L’histoire de l’Antiquité à l’heure des pratiques numériques actuelles »Anabases [En ligne], 35 | 2022, mis en ligne le 10 avril 2024, consulté le 18 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/14020 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.14020

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