Navigation – Plan du site

AccueilNuméros30L'atelier de l'histoire : chantie...Antiquités numériques (coordonn...Antiquités numériques. Introduction

L'atelier de l'histoire : chantiers historiographiques
Antiquités numériques (coordonné par Elodie Guillon) (n°1)

Antiquités numériques. Introduction

Élodie Guillon
p. 197-198

Texte intégral

1Cet atelier prend la suite de celui intitulé « Ressources informatiques sur l’Antiquité », qui a fait son apparition dès le n°7 d’Anabases, en 2008. L’atelier recensait alors des projets et des catalogues en ligne traitant de l’Antiquité et de sa réception. Onze années plus tard, il fait sa mue et se transforme en Antiquités numériques, clin d’œil volontaire à ce que l’on nomme aujourd’hui les Humanités numériques.

  • 1 O. Le Deuff (dir.), Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et social (...)
  • 2 M. Dacos, « Manifeste des Digital Humanities », THATCamp Paris 2010 [en ligne], consulté le 2 mai (...)

2Définir ces dernières n’est pas chose aisée, et il n’existe d’ailleurs pas de définition unique de ce champ de recherche, d’enseignement et de pratique. Nous en retiendrons deux. La première est d’Olivier Le Deuff, spécialiste en Sciences de l’information et de la communication (Bordeaux Montaigne), pour qui il ne s’agit pas d’un champ de recherche unifié, mais d’« un ensemble convergent de pratiques qui explorent un univers dans lequel l’imprimé n’est plus le medium normatif et exclusif par lequel la connaissance est publiée et diffusée1 ». La seconde est celle du Manifeste des Digital Humanities, publié en ligne en 2011 : elles y sont définies en tant que « transdiscipline, porteuse des méthodes, des dispositifs et des perspectives heuristiques liés au numérique dans le domaine des Sciences humaines et sociales2 ».

3Si elles sont si présentes, si elles posent autant question aujourd’hui c’est bien parce que notre société a pris un tournant numérique, il y a quelques années déjà. Dans ce cadre, comment (ré)envisager l’accès aux données, leur analyse et la production scientifique qui en découle ? L’atelier n’a pas vocation à répondre directement à ces questions, mais bien à présenter des travaux de recherche qui, de manière très concrète, mettent à profit les outils numériques pour rassembler et étudier les données de l’Antiquité d’une part ; pour transmettre leurs résultats et leurs hypothèses d’autre part. L’emploi de tels outils ne va pas de soi, il questionne nos pratiques historiennes, les bouscule parfois. Il nous contraint à une explicitation rigoureuse de nos objectifs, de nos méthodes ; il éclaire sans détour les lacunes et les aspects disparates d’une documentation ancienne et nécessairement hétérogène ; il nous oblige à une formalisation accrue des données. L’atelier laisse donc toute latitude aux auteurs pour exprimer les difficultés rencontrées et les solutions envisagées, dans l’idée d’un retour d’expérience pour leurs pairs.

4Les recherches présentées ici sont menées par des spécialistes de l’Antiquité, car avec le numérique il n’est jamais question de faire table rase du passé et des connaissances de l’historien. Au contraire, il s’agit bien de mettre à profit des outils actuels et performants – bases de données, logiciels de géolocalisation, de modélisation de réseaux, d’analyses statistiques complexes, etc. – dans un dialogue fructueux avec le savoir-faire et l’œil avisé du spécialiste. Face à des corpus de données croissant rapidement, qui nous brossent le tableau d’un passé incroyablement dynamique et mouvant, force est de constater que nous avons besoin d’aide pour regrouper, trier et comparer nos données. Ces outils, utilisés à propos, nous facilitent ainsi la compréhension et la restitution de la complexité des sociétés anciennes et de celle des sociétés modernes qui les lisent.

Haut de page

Notes

1 O. Le Deuff (dir.), Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et sociales, FYP éditions, col. « Société de la connaissance », Limoges, 2014.

2 M. Dacos, « Manifeste des Digital Humanities », THATCamp Paris 2010 [en ligne], consulté le 2 mai 2019.

Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Élodie Guillon, « Antiquités numériques. Introduction »Anabases, 30 | 2019, 197-198.

Référence électronique

Élodie Guillon, « Antiquités numériques. Introduction »Anabases [En ligne], 30 | 2019, mis en ligne le 21 octobre 2021, consulté le 08 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/anabases/10064 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/anabases.10064

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search