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AccueilNuméros56-2« Faire la paix » : approches plu...Rendre la paix possible ?

« Faire la paix » : approches pluridisciplinaires sur les processus de pacification et de réconciliation

Rendre la paix possible ?

L’éthique politique de Friedrich Wilhelm Foerster à l’épreuve des réalités
Thomas Nicklas
p. 279-289

Résumés

Friedrich Wilhelm Foerster (1869-1966) fut un éthicien qui s’est investi dans un combat politique pour la paix en temps de guerre. Exerçant comme professeur de pédagogie et d’éthique à l’université de Munich, en 1916, il voulait lancer un débat sur les défauts de construction de l’État-nation allemand, créé par Bismarck au détriment de l’équilibre européen, afin de briser le carcan du nationalisme et disposer les esprits de ses compatriotes à la paix, par le biais de concessions et d’un compromis entre les belligérants. Cependant, tout en se réclamant d’une vision réaliste de la société et des relations internationales, l’éthicien Foerster misait sur la puissance des idées et il négligeait en même temps le pouvoir des partis politiques et des corps constitués. Son appel à l’autocritique nationale resta sans écho et ses publications de l’après-1918 sur les crimes de guerre allemands lui attirèrent la haine des nationalistes en Allemagne. Le cas de Foerster nous permet d’étudier l’aporie d’une quête idéaliste de la paix.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2025.

Plan

Grandir en Prusse et développer une éthique réaliste de la paix : les défis de Foerster
Plaider pour la paix en temps de guerre (1916), un vain combat
Vouloir installer la paix au cœur de l’Europe, concepts et réalités de l’après-1918
Conclusion

Aperçu du texte

Exilé aux États-Unis avant de s’installer de nouveau en Suisse, au crépuscule de sa longue vie, Friedrich Wilhelm Foerster (1869-1966) publia son autobiographie intitulée Erlebte Weltgeschichte dans une maison d’édition (ouest-)allemande, en 1953. Cette publication déclencha un vif débat dans la presse de la jeune République fédérale. Certains journalistes s’insurgèrent contre l’argument de Foerster que l’arrivée de Hitler au pouvoir, en 1933, n’était pas un sort tragique infligé au peuple allemand, mais au contraire, s’inscrivait dans « la logique de l’esprit de l’histoire allemande récente, étant l’ultime exécution du testament de Frédéric le Grand et la conséquence du mépris total du droit qui fut à l’œuvre dans la création du second Reich allemand », c’est-à-dire la mise en place d’un État-nation allemand par Bismarck, entre 1866 et 1871. Le jeune rédacteur en chef du journal conservateur Rheinischer Merkur, paraissant à Bonn, Otto Bernhard Roegele (1920-2005), critiqua cette ex...

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Pour citer cet article

Référence papier

Thomas Nicklas, « Rendre la paix possible ? »Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, 56-2 | 2024, 279-289.

Référence électronique

Thomas Nicklas, « Rendre la paix possible ? »Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande [En ligne], 56-2 | 2024, mis en ligne le 04 décembre 2025, consulté le 09 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/allemagne/4068 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/1314q

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Auteur

Thomas Nicklas

Professeur de civilisation des pays germanophones, directeur du CIRLEP, Université de Reims Champagne-Ardenne

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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