« Sans le symbolisme, la vie de l’homme ressemblerait à celle des prisonniers de la caverne du célèbre simulacre de Platon ».
« Rien n’est moins vrai que cette phrase de Cassirer ».
Penser Ernst Cassirer à travers Hans Blumenberg – ou l’inverse – n’est pas évident au premier abord, malgré le nombre des commentaires qui leur accordent des positions similaires. Comme l’a montré récemment Anselm Haverkamp, les références à Cassirer sont assez rares, alors qu’on devrait en trouver en abondance chez Blumenberg. En outre, ce dernier est proche de la pensée de Heidegger, une pensée qui est loin de la motivation intellectuelle de Cassirer. L’objectif de cette étude n’est donc pas de démontrer ou de réfuter un lignage entre Cassirer et Blumenberg, mais plutôt d’interroger ces deux auteurs sur un motif que l’on peut retrouver, indépendamment l’un de l’autre, dans leurs œuvres. Ce motif est la question du rôle des images dans la pensée.
Lors de ce motif, bien entendu, il est question d’images « ...