Au sortir des conflits armés, le patrimoine bâti détruit fait très souvent partie des dommages collatéraux. Certains monuments sont parfois pris pour cible à cause de la portée symbolique que prendra leur destruction, mais nombreux sont ceux à être détruits par des raids aériens visant d’autres sites. Avec le développement de la sensibilité au passé, la reconnaissance des valeurs historiques et esthétiques de l’architecture ancienne et l’avènement du monument historique, l’entretien, la conservation et la restauration du patrimoine bâti sont devenus d’importants thèmes de réflexion en architecture, en urbanisme, en histoire de l’art et en philosophie, de même qu’en sciences politiques et en droit.
La destruction des édifices et objets reconnus au titre de monument – au regard de la loi et/ou du collectif – en temps de guerre soulève des problématiques particulières : contrairement à l’usure due au temps, cette destruction n’est en principe pas prévue – bien que, dans certains cas, le...