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Saison 2023-2024
Festival Sens interdits, édition 2023

Se construire un parcours sécurisé, ou réflexions sur ma lâcheté

Mélodie Fourmeaux

Texte intégral

1Sens-Interdits est un festival international dont la richesse est justement de proposer au public Français des spectacles qui viennent de différents pays du monde ; pays dévastés, pays en guerre, pays colonialistes ou colonisés, des artistes traversent les frontières – souvent avec grande difficulté – pour jouer des œuvres d'ailleurs, d'autres cultures, d'autres traditions et d'autres présents. La question géographique ne peut en effet aller sans se tricoter à la question temporelle, et plus encore que de coutume l'actualité transperce, que ce soit sur scène ou dans la gestion et l'organisation de l'événement. Comment, pourquoi faire venir et jouer aujourd'hui des artistes Palestinien·nes, Ukrainien⋅nes, Malien⋅nes ou Biélorusses ? Le théâtre prend tout à coups, ou en tous cas – une fois n'est pas coutume – exhibe et revendique sa dimension géopolitique. Ce rapport aigu à l'actualité, qui semble d'office faire exploser tous les quatrième murs depuis les quatre coins du monde, offre aux spectateur⋅rices une expérience, si ce n'est nouvelle, en tous cas différente de celle dont iels ont l'habitude. Mais suffit-il de la proposer pour que l'on s'en saisisse ? Est-on tous⋅tes avides de ce type de richesse ?

2Je me suis rendue compte avec une gêne et une déception certaines au milieu du festival de la façon dont j'avais construit mon programme. La plupart des artistes présent⋅es m’étaient totalement inconnu⋅es, ce qui m’offrait l’occasion de les découvrir ; or j’ai tenté malgré tout de me raccrocher à du familier. C'est par rapport à du familier que j'ai choisi ce que je n'irai pas voir (après Oreste à Mossoul j'ai soigneusement évité Antigone in the Amazon de Milo Rau), mais aussi ce que j'irai voir : budget oblige, j'ai pris des places pour seulement trois spectacles, Toi, Moi, Tituba... de Dorothée Munyaneza, 1,8 mètre d'Ivan Viripaev et Nous ne sommes plus, du théâtre KnAM. Les trois jouaient dans trois théâtres que je connaissais bien : Le Point du Jour, le TNP et les Célestins. Les trois m'accordaient un point d'accroche : le texte qui avait inspiré Dorothée Munyaneza était celui de Maryse Condé réadapté par Elsa Dorlin. Ivan Viripaev est aujourd'hui d'une grande renommée, et enfin j'avais entendu parler en grand bien du théâtre KnAM. J'ai même décidé de lire un extrait de Tout ce qui est humain de Sofia Andrukovytch lors des sessions « Pré-textes » organisées sous le chapiteau Place des Célestins, parce que j'avais eu la chance de rencontrer l'autrice lors de la soirée d'ouverture. Là encore, même si je ne connaissais pas du tout le roman avant de préparer mon passage, je pouvais poser un visage, une voix, je n'allais pas vers l'inconnu.

3J'imagine qu'il est fréquent pour bien d'autres que moi de fonctionner de cette façon pour choisir des spectacles : des on-dit, des conseils de personnes avec qui l'on partage certains intérêts, des artistes que l'on veut suivre, que l'on aime, ou dont on est curieux⋅ses de voir l'évolution. Il ne s'agit pas de blâmer qui que ce soit, ni de dire que d’ordinaire je connais tous⋅tes les artistes de la programmation du TNP, encore moins de me prétendre écrasée de culpabilité depuis que je me suis rendue à l'évidence de ma recherche de confort. Je trouve simplement que c'est un réflexe intéressant à souligner, et à remettre en question, quitte à poser les bases d'une plus grande ouverture en général, même dans le choix de spectacles à l'Odéon. En effet, si un festival international demande de la part de l'équipe une organisation si spéciale, si différente des autres – parce-que ce n'est pas pareil aujourd'hui d'organiser la venue de Tiago Rodriguez ou celle d'artistes Palestinien⋅nes – cela implique peut-être que la particularité s'étende à l'organisation personnelle des spectateur⋅rices, au risque qu'iels passent à côté d'une partie de ce qui leur est proposé.

4Une fois ce réflexe de protection démasqué, il m’a paru à la fois banal et très étonnant. Je n'étais pas surprise de voir que la prise de risque esthétique n'est pas évidente, mais plutôt que je ne lui préférais pas quelque-chose de plus sûr. En effet s’il s’agissait d’une peur de ne pas aimer les spectacles, ou de m’y ennuyer, ma stratégie était mauvaise, voire contradictoire, car ce n'est pas comme si j'adorais ceux que je vais voir tous les ans au Point du Jour, au TNP ou aux Célestins, comme si l'expérience que j'avais du théâtre et que j'essayais vraisemblablement de reproduire était réellement satisfaisante. Au contraire, je sors quasi systématiquement déçue, si ce n'est trop en colère ou soulagée des salles de spectacles. Je râle, je me plains, je fais de grands discours, je me moque je trépigne je m'endors je perds de l'espérance de vie et pourtant, quand on m'offre l'occasion de découvrir autre chose, je ne la saisis pas. S’il s’agissait plutôt d’une inquiétude de ne pas comprendre elle était déplacée, soit que l’art offre des points d’appréhension universels, soit que la pertinence du désir de comprendre absolument quelque chose se discute, soit même qu’elle constitue ici pour moi, jeune femme Française vivant depuis toujours en France, la valeur-même de l’expérience. Il convient ici de faire une nuance entre parenthèses : je ne veux pas avoir l'air de dire que l'intégralité du théâtre que je peux voir à Lyon forme un tout et que ce que proposent les artistes d'autres pays est d'une étrangeté radicale, ou qu’un spectacle malien ressemble nécessairement à un autre spectacle malien, mais simplement que j’avais plus de chances de découvrir pendant ce festival des propositions différentes de ce dont j’avais l’habitude. Est-ce que, même en connaissant les risques de ma stratégie de programmation, je pensais quand même que c'était la meilleure, pleine de failles certes, mais la seule ? Est-ce que j'avais peur de me sentir coupable, démunie, impuissante ? C’était pourtant possible aussi face aux discours des comédien⋅nes de Viripaïev, à la situation des artistes du KNAM ou à la performance de Dorothée Munyaneza. Quelles que soient les réponses, j'avais en tous cas choisi de minimiser les risques, ou je n'avais pas eu le réflexe de changer mes habitudes face à une opportunité inhabituelle. Il ne suffit pas que l'opportunité existe, que des gens fassent tout leur possible, voire se mettent en danger pour la mettre en œuvre. Il faut aussi qu'en face, nous nous mettions en conditions pour la saisir. Et je me suis rendue compte que ça n'allait pas de soi.

5Pourtant, pour que je comprenne ce réflexe, il a bien fallu que certaines choses m’indiquent que j'étais en train de manquer quelque-chose. Le format festival a été très important dans cette réalisation progressive puisqu'il permettait de construire un au-delà des représentations à travers plusieurs espaces de mise en contexte. D'abord, nous avons eu à l'ENS des cours où l'on abordait les spectacles, et où j'entendais parler et débattre de ceux que je ne voyais pas. Je me suis également rendue à la soirée d'ouverture où j'ai pu observer certains des ressorts de l'organisation et réaliser à quel point elle pouvait être périlleuse et précaire. Certaines des personnes de mon entourage, qui étaient employées ou bénévoles, me racontaient les urgences, les difficultés rencontrées, ou des entretiens avec les artistes. Cette ambiance m'a poussée à me renseigner davantage sur l'actualité malheureusement brûlante de pays dont venaient des artistes invité⋅es, ce qui m'a poussée à participer à une des lectures données chaque soir dans le chapiteau des Célestins. Même si j'y ai lu le roman de Sofia Andrukovytch, le fait de me rendre là-bas me permettait de croiser des gens, de discuter avec les organisateur⋅rices, d'apercevoir des artistes dont je n'avais pas vu les œuvres. Et puis le temps restreint d'un festival est également favorable à la prise de conscience d'un évitement perpétré dans la mesure où il y a une programmation très dense sur un temps restreint. Nous savons que nous ne pouvons pas tout voir, ce qui pousse à davantage d'échanges et de conseils que pour une programmation pensée sur une année complète. La concentration de l'événement empêche aussi d'arrêter complètement d'y penser trop longtemps, permet de créer un espace de stimulation de la parole et de la réflexion. Finalement, certaines pensées et actions peuvent se frayer un chemin sur un temps assez court. C'est donc le format de Sens Interdits mais également le fait qu'iels aient réussi à construire un autour des spectacles qui m'a permis de réaliser que je ne m'étais pas du tout aventurée, et de le déplorer.

6Par ailleurs c'est aussi l'autour des spectacles que j’ai vus qui m'a fait réfléchir. Si je n'ai effectivement pas été face à des choses radicalement différentes de ce à quoi j’étais accoutumée, le contexte politique des pays desquels venaient les artistes empêchait l'ordinaire de la réception. Certes pendant la représentation de 1,8 mètre d’Ivan Viripaev je n'ai pas été touchée du tout par la succession de discours pathétiques portés face public par les comédien⋅nes Biélorusses, qui nous tendaient la parole de prisonnièr⋅es politiques (parfois décédé⋅es lors de leur séquestration) du régime totalitaire au pouvoir dans leur pays. Pour autant il était difficile de ne pas être au moins un petit peu déplacée par la prise de parole de l'employée du T.N.P qui ouvrait la séance. À la traditionnelle prière de ne pas prendre de photos ni de vidéos pendant le spectacle, elle ajoutait cette fois qu'il ne s'agissait pas seulement de ne pas déranger les acteur⋅rices, mais de préserver leur vie.

1,8M de Ivan Viripaev. © Maurycy Stankiewicz

7Ce détournement soudain de ce qui m'apparaissait comme une convention quasiment rituelle m'a beaucoup marquée, puisqu'il mettait d'un coup l'accent, hors du spectacle, sur l'actualité et la violence de la réalité qui allait nous être décrite, mais aussi sur le fait que le théâtre peut tuer. Cela créait aussi, d'un coup, un pouvoir, une responsabilité de notre part, une confiance supposée de la scène pour la salle, un pouvoir de vie ou de mort de l'une sur l'autre. De la même manière, si la représentation s'est déroulée de mon côté comme beaucoup d'autres, j'ai bien vu en sortant de la pièce qu'il y avait moins de place que d'habitude à ma critique. Que même si les gens avaient énormément dormi (je les avais comptés autour de moi, il y en avait foule) iels s'étaient tous⋅tes réveillé⋅es et levé⋅es pour applaudir et considéraient qu'il n'y avait pas lieu de discuter le spectacle d'un point de vue artistique puisqu'il était politiquement important et bouleversant. Cela pourrait en soi s'appliquer à beaucoup d'autres œuvres françaises, mais j'ai eu l'impression que c'était un peu particulier, justement parce que si l'esthétique n'avait rien de neuf, le propos était différent de tout ce que pourrait raconter un⋅e artiste né⋅e en France ces dernières décennies s'iel racontait sa propre vie – ou celle d'autres personnes contemporaines et ressortissantes du même pays comme c'était le cas ici –.

8Le spectacle de Dorothée Munyaneza m'a aussi davantage déroutée dans ce qu’il y avait hors du strict contenu de la représentation. Le salut était différent de tous ceux que j'avais pu voir auparavant, même si certains étaient plus ou moins stylisés, parfois absents (comme c'était le cas pour le spectacle Padre d'Angelica Liddell). Encore une fois, j'ai eu la sensation que ce salut-là dépassait la convention et l'applaudissement mutuel, mais témoignait d'un remerciement réel, d'une forme de communication sincère entre la scène et la salle. Je crois que je n'avais jamais vu des artistes saluer en ayant l'air de dire merci, et qu'on les croie (il ne s'agit pas de dire qu'il faut les croire parce que c'est la vérité, simplement que je les ai cru⋅es). Je me suis aussi demandée, en sortant de ce spectacle, à quel point le fait de savoir que l'artiste était née au Rwanda et conservait une nationalité britannico-rwandaise modifiait ma perception et orientait ma réception.

Toi, moi, Tituba de Dorothée Munyaneza. © Élodie Paul.

9Dans Toi, moi, Tituba, Dorothée Munyaneza propose une performance en grande partie dansée que l'on pourrait décrire en trois temps : un premier où elle est dans une sorte de forêts de néons qu'elle va coucher au sol les uns après les autres, suivi d'un second plus long où elle danse, de façon extrêmement précise malgré la multiplicité des signes et des figures (la sorcière, l'animal, les invisibles, la forêt, des sœurs), dans une étonnante maîtrise des corps et voix étrangers qui la traverse, comme si elle était tout à la fois sans perdre en singularité. Enfin dans un troisième temps elle endosse une grande robe blanche, et l'on entend un extrait du texte d'Elsa Dorlin enregistré. J'ai été très bouleversée par le deuxième mouvement, mais j'ai trouvé le début et la fin plus faibles, un peu vains, mal liés avec le reste.

10Pourtant, je suis sortie enthousiaste et mon discours était positif. Je me demande s'il l'aurait été si j'avais vu le même spectacle mais qu'il avait été écrit, joué par une artiste Française – si tant est que ce spectacle aurait pu être conçu par une artiste Française –. Est-ce que je suis indulgente parce que Dorothée Munyaneza est Rwandaise ? Est-ce que c'est méprisant de l'être ? Et si ça n'avait rien à voir avec de l'indulgence, mais simplement avec le fait que ce n’est pas pertinent ici d’essayer de penser l’œuvre séparément de son contexte ? Est-ce que le penser dans cette perspective d'un point de vue critique est légitime ?

11Je sentais donc qu'au-delà des œuvres et malgré le fait de m'être dirigée vers le plus connu possible, l'expérience théâtrale devenait ici beaucoup plus dense, ne commençait pas avec le lever de rideau, ne s’arrêtait pas avec les applaudissements. Il y avait des éléments qui venaient ébranler l'habitude aux endroits où elle est la plus installée, soit dans l'avant et l'après spectacle, qui varient encore moins que son contenu. Je pourrais même dire que la mise en réseau des spectacles entre eux, permise encore une fois par le format festival, créait aussi une expérience plus large qui commençait au début du festival et se terminait à la fin. Les œuvres étaient comme prolongées les unes dans les autres, et venaient dissoner ou confirmer l'expérience précédente.

12Je me suis posée moins de questions de ce genre après avoir vu Nous ne sommes plus du collectif KnAM. Dans ce spectacle l'équipe de Tatiana Frolova mêle le récit de son arrivée en France et des discours résolument critiques envers la Russie guerrière de Poutine et l'URSS sanglante de Staline, leur pays d'origine. J'ai été sensible notamment à l'impression qu'iels avaient une forme de confiance dans le fait de choisir l’outil théâtral pour lutter, tout en ayant l'air de le manier avec prudence. L'esthétique était riche et variée mais constituée de moyens humbles, voire faibles, toujours prêts à se déchirer, tomber, se froisser ou même fondre.

Théâtre KnAM, Nous ne sommes plus. © Théâtre KnAM.

13Une lutte théâtrale (le collectif n'annule pas le théâtre dans la politique) et précautionneuse, comme si combattre un régime totalitaire et meurtrier ne pouvait se faire sans exhiber une fragilité, permettre une distance par l'humour, l'écran, la succession de tableaux et l'aveu de théâtre malgré son aspect documentaire. On réalise que porter un propos totalement clair et assumé peut ne pas être dogmatique. Le recours à la métaphore, totalement absent dans le spectacle de Viripaev, permet entre autres de créer cet effet, comme lorsqu'un des comédien⋅nes est bâillonné par un poisson qui frétille sur sa bouche. Les images laissent une liberté herméneutique aux spectateur⋅rices : s'agit-il d'une illustration de l'expression « muet⋅te comme une carpe » qui s'attaque au déni et au silence, faisant écho à cette phrase très marquante d'une scène précédente : « pour regarder de l'autre côté il faut savoir de quel côté ne pas regarder » ou est-ce pour montrer que la population est aussi réduite au silence par la faim ? Faut-il y voir un parallèle entre les exilé⋅es que sont les comédien⋅nes avec des poissons hors de l'eau, soumis à un danger de mort ? Est-ce une référence historique, ou une référence à un ancien spectacle, que des spectateur⋅rices comme moi pour qui c'était le premier ne pourraient de toutes façons pas saisir ? Toute œuvre implique une réception à géométrie variable, mais certains la proposent plus que d'autres. Je me suis d’ailleurs beaucoup moins questionnée sur ce qu'il y avait autour de ce spectacle, puisqu’il n'y avait pas de scission inconfortable entre mon soutien au propos et mon soutien à l’œuvre.

14Ainsi, si les pièces que j'ai vues ont quand même déplacé mon regard et ma réception, j'ai beaucoup regretté de ne pas m'être confrontée à des œuvres auxquelles rien ne me raccrochait. Je n'aurais pas forcément été plus surprise, et d'ailleurs ce n'est pas l'objectif, mais au moins je me serais peut-être laissée la chance de l'être. Pour autant, la forme festivalière, qui permettait de baigner dans différents espaces hors des spectacles, et l'autour des spectacles eux-mêmes, ont fait que je ne ferai pas la même erreur pour les années à venir. Le festival m'aura appris des choses par le spectre de ce que je n'ai pas vu. En somme, Sens Interdits m'aura appris à mieux appréhender la prochaine saison de Sens Interdits.

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Table des illustrations

Légende 1,8M de Ivan Viripaev. © Maurycy Stankiewicz
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/agon/docannexe/image/10732/img-1.png
Fichier image/png, 2,0M
Légende Toi, moi, Tituba de Dorothée Munyaneza. © Élodie Paul.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/agon/docannexe/image/10732/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 3,2M
Légende Théâtre KnAM, Nous ne sommes plus. © Théâtre KnAM.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/agon/docannexe/image/10732/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 216k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Mélodie Fourmeaux, « Se construire un parcours sécurisé, ou réflexions sur ma lâcheté »Agôn [En ligne], Critiques, mis en ligne le 09 octobre 2024, consulté le 23 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/agon/10732 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12g12

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