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Éditorial

Yvon Haradji, Catherine Delgoulet, Justine Forrierre, Nadia Heddad et Alexandre Morais

Texte intégral

1Lors de l’éditorial d’avril, nous constations l’arrivée de la pandémie et le choc du confinement. Aujourd’hui, six mois après, nous vivons toujours sous la menace du covid19 qui bouscule l’organisation de nos vies personnelles et professionnelles. Dans ce contexte, l’actualité de la revue porte sur la co-organisation du congrès de la SELF « L’activité et ses frontières. Penser et agir sur les transformations de nos sociétés », du 11 au 13 janvier 2021. Sur le plan scientifique, 106 communications, 9 symposiums, 8 ateliers et 3 sujets en 180 secondes ont été acceptés. De plus, plusieurs sessions porteront sur l’impact du covid19 sur l’activité de travail et l’activité de l’ergonome. Nous remercions tous les contributeurs, auteurs, experts, intervenants, pour le travail accompli. Sur le plan organisationnel, il nous faudra nous adapter aux contraintes du moment ! Le comité d’organisation y veille déjà. En attendant, le lecteur trouvera dans ce numéro d’octobre 2020, quatre textes publiés en varia, un dossier sur le cours d’action et une recension.

2Le premier article « Méthodologie interdisciplinaire de prévention des TMS : association de la Biomécanique et de la Clinique de l’activité » est proposé par Adriana Savescu, Pascal Simonet, Clarisse Gaudez et Gabriel Fernandez. Leur recherche est relative à une construction méthodologique originale articulant des données de biomécanique du corps avec des données d’auto confrontation à l’activité mise en œuvre. Il s’agit alors, par la confrontation aux données biomécaniques, de provoquer des verbalisations sur les gestes et d’aborder ainsi, sous un angle interdisciplinaire, la question des TMS pour le métier des fossoyeurs. Dans le deuxième article, Catherine Mougenot, Sandrine Petit et Claire Gaillard abordent le travail d’élevage. Avec l’article « Le “coup d’œil” de l’éleveur est-il menacé par l’élevage de précision ? », les autrices décrivent le rôle « du coup d’œil » dans trois situations d’élevage : le diagnostic de comportement de l’animal (tranquille, en chaleur, malade…), la présentation des bêtes dans des salons, l’intégration des outils numériques en appui de ce savoir. Le texte éclaire la dimension individuelle du travail de l’éleveur et la resitue dans sa dimension collective, dans la construction des connaissances du métier. Avec le troisième article, nous changeons d’univers, mais nous restons sur la question des connaissances pour l’action et des transformations technologiques. Éric Terrien, Benoît Huet et Jacques Saury, dans le texte « Équipements sportifs innovants et développement d’une culture technique. L’exemple de la navigation sur des voiliers “volants” » s’appuie sur des entretiens d’explicitation auprès de 12 pionniers, pilotes de voiliers « volants », afin d’aborder l’émergence d’une culture dans la pratique de pilotage de ces bateaux technologiquement innovants. Les auteurs vont ici se focaliser sur les expériences types et les interprétations liées à la stabilité et l’efficacité du vol du bateau. Ils mettent en particulier en avant la codétermination d’actions entre l’équipage et le bateau. Enfin, le dernier texte en varia de ce numéro, est un article de Laurent Dastugue et Sébastien Chaliès intitulé : « Préprofessionnaliser de futurs enseignants ou comment organiser les situations de formation pour étayer une substratification expérientielle ». Leur recherche porte sur une situation d’apprentissage de l’enseignement de la danse. Les auteurs mettent en place un dispositif en trois étapes afin de comprendre la construction de l’expérience des enseignants en STAPS de la phase d’apprentissage de la danse (en milieu universitaire) à la phase de transmission de ce savoir à des élèves.

3La revue Activités présente régulièrement des dossiers, certains portant spécifiquement sur un cadre théorique : c’est le cas dans ce numéro avec le dossier sur le cours d’action. Germain Poizat et Julia San Martin, dans l’introduction au dossier, mettent en avant la transversalité de ce programme de recherche se situant dans « différents champs de recherche, de pratique, d’intervention, et de conception » qu’il s’agisse du travail, du sport, de la vie quotidienne ou des pratiques muséales. Les auteurs du dossier sont Germain Poizat et Julia San Martin (repères historiques et conceptuels) ; Jacques Theureau (discussion avec la cognition distribuée) ; Anne Bationo-Tillon, Céline Poret et Vivianne Folcher (approche instrumentale et cours d’action pour les organisations) ; Guillaume Azéma, Mélanie Secheppet et Anne-Marie Mottaz (liens entre le cours d’action et l’ethnographie) ; David Adé, Nathalie Gal-Petitfaux, Nadège Rochat, Ludovic Seifert et Olivier Vors (articulation de données hétérogènes dans les sciences du sport) ; Julien Guilbourdenche (Appropriation sur du temps long) ; Nicolas Terré, Carole Sève et Benoît Huet (l’expérience des élèves sur du temps long) ; Viviana Gobbato, Virginie Blondeau, Marine Thébault et Daniel Schmitt (dispositif de médiation pour le musée). Deux particularités sont à signaler pour ce dossier. D’une part, il s’agit d’une publication coordonnée par les revues Laboreal et Activités. Les textes ont été conjointement discutés et sélectionnés par Marianne Lacomblez et Carole Baudin pour la revue Laboreal et par Carole Sève et Yvon Haradji pour la revue Activités. D’autre part, ce dossier, dans la revue Activités, est publié en deux parties : une partie dans ce numéro (les huit articles mentionnés ci-dessus) et quatre autres articles dans le numéro d’avril 2021.

4Enfin, Moustafa Zouinar nous propose une recension de l’ouvrage de Lydia Martin (2018) paru aux Éditions Eres sur « L’usage des serious games en entreprise : re-création ou instrumentalisation managériale ? ». Cette recension met en avant la qualité des analyses sur les situations d’utilisation des jeux sérieux et sur l’aspect trompeur de cette notion de jeu qui peut être vue comme un exercice pour une formation, mais aussi comme un espace d’évaluation (par exemple par la hiérarchie). La place laissée à la créativité des managers dans les “serious game” est également abordée.

5Nous vous remercions de votre intérêt et de vos contributions à la revue et nous vous souhaitons une bonne lecture.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Yvon Haradji, Catherine Delgoulet, Justine Forrierre, Nadia Heddad et Alexandre Morais, « Éditorial »Activités [En ligne], 17-2 | 2020, mis en ligne le 15 octobre 2020, consulté le 14 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/activites/5847 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/activites.5847

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