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Texte intégral

1Nous profitons de la parution de ce numéro 16-1 pour annoncer le thème de notre prochaine journée d’étude qui aura lieu le 16 mai 2019 : « Espaces et temps de l’activité à l’ère de la digitalisation ». Nous y interrogerons l’effet de la digitalisation sur la distinction entre vie au travail et vie hors travail sous l’angle des espaces et du temps (voir l’annonce). La revue continue ainsi sa dynamique de rencontre avec les auteurs et les lecteurs de la revue. Dans l’immédiat, le lecteur pourra constater que ce numéro 16-1 est assez volumineux. Deux lignes directrices se distinguent clairement. La première interroge le rôle d’outils méthodologiques dans la compréhension et la formalisation de l’activité en situation réelle. La deuxième ligne directrice porte sur la formation de professionnels du secteur des activités de services (santé, enseignement et formation professionnelle).

2Ainsi, les trois premiers textes visent une réflexion sur des outils méthodologiques et leurs portées pour l’analyse de l’activité. Les auteurs Louis Galey, Nathalie Judon, Caroline Jolly, Fabienne Goutille, Sarah Morelot, Marion Albert, Olivier Lhospital, Patrick Martine, Catherine Noel-Suberville, Pierrick Pasquereau, Agnès Aublet-Cuvelier, Brahim Mohammed-Brahim et Alain Garrigou dans « Proposition méthodologique en ergotoxicologie pour révéler les expositions à des produits chimiques » synchronisent des mesures de produits chimiques avec des enregistrements vidéos de situations de travail pour expliciter les conditions d’exposition des travailleurs à ces produits. Ces données objectives s’inscrivent dans une démarche de prévention que développe l’ergotoxicologie. Dans « Affect et comparaison dans le dialogue en autoconfrontation », Antoine Bonnemain utilise la méthode de l’autoconfrontation comme un processus d’apprentissage. Il s’appuie pour cela sur une intervention auprès des éboueurs de la ville de Lille. L’autoconfrontation est mise en œuvre dans une logique de comparaison des expériences afin que chaque professionnel interroge sa pratique au regard de celle de l’autre. Laurence Durat et Dominique Kern, dans l’article « Accompagner la réflexivité sur l’expérience : une médiation cognitive et socio-affective vers l’apprentissage », s’appuient sur l’autoconfrontation pour aborder une expérience critique, c’est-à-dire une expérience intense, déterminante. Le texte met en évidence l’aspect « vivant » d’un incident critique ancien. L’autoconfrontation collective qui est ensuite proposée permet de réinterroger cette expérience dans le cadre d’une problématique de transfert intergénérationnel de compétences.

3Les trois derniers textes varia abordent la question de la formation des enseignants. Sylvie Moussay, Guillaume Escalié et Sébastien Chaliès, dans « Faire de la recherche fondamentale de terrain dans les établissements scolaires : orientations épistémologiques et implications méthodologiques », s’appuient sur trois études en milieu scolaire pour développer une approche de terrain qui articule une visée transformatrice pour l’enseignement secondaire et une visée épistémique pour le chercheur. L’entretien d’autoconfrontation, en tant qu’outil méthodologique permettant d’aborder la signification de l’action pour l’acteur, est ici privilégié comme moyen pour porter les objectifs technologiques et épistémiques de la recherche. Dans « Développer des savoir-faire perceptifs en Éducation Physique et Sportive : analyse de l’activité d’élèves engagés dans une séquence d’enseignement de step », Aline Paintendre, Mary Schirrer et Bernard Andrieu explorent les processus d’apprentissage sensoriel des élèves dans un objectif de conception pour la formation. Les auteurs s’appuient sur l’objet théorique Cours d’action pour observer des élèves en EPS (cours de step) et l’analyse est ici orientée sur la perception du corps, sur l’apprentissage sensoriel en tant que vecteur de connaissance du corps. Enfin, Charlotte Dejaegher, Fanny Watelet, Yves Depluvrez, Stéphanie Noël et Patricia Schillings, dans l’article « Conceptualisation de l’accompagnement des maîtres de stage et analyse de ses effets chez les stagiaires », s’inscrivent dans une démarche de didactique professionnelle ayant comme objectif de comprendre l’activité de maîtres de stage. Les auteurs considèrent alors cette activité, mais également l’effet de cet accompagnement sur les instituteurs débutants. Cette étude s’inscrit dans une perspective de production de connaissance pour contribuer à l’évolution du cadre législatif des futurs enseignants en Wallonie-Bruxelles.

4L’activité est un concept prépondérant pour les ergonomes qui se développe également en sciences de l’éducation. Pour cette raison, nous avons publié un premier dossier en 2011 (V8-2) sur le thème de la didactique professionnelle. Le deuxième dossier, publié en 2014 (V11-2), aborde principalement la conception d’environnement de formation pour le métier d’enseignant. Le dossier que nous publions dans ce numéro a pour titre « Comprendre le travail dans les métiers “adressés à autrui” ». Il est conjointement coordonné par Thérèse Perez-Roux, Serge Leblanc, Joséphine Mukamurera et, par Christine Vidal-Gomel pour la revue Activités. Il porte plus particulièrement sur les évolutions structurelles que vivent les professions de la santé, de l’enseignement et de la formation. Les auteurs de chaque article du dossier sont : Thérèse Perez-Roux, Sylvie Perez, Philippe Gabriel, Jacqueline Papet et Florence Cassignol ; Joséphine Mukamurera, Sawsen Lakhal et Maurice Tardif ; Éric Maleyrot, Thérèse Perez-Roux, Charlotte Pourcelot et Pierre Hébrard ; Serge Leblanc et Céline Sauvaire-Maltrana ; Guillaume Azéma ; Isabelle Eyland et Serge Leblanc ; Otilia Holgado.

5Enfin, vous trouverez dans ce numéro la recension de deux ouvrages. Annie Weill-Fassina nous propose une analyse de l’ouvrage de Arnaud Mias et Cyril Wolmark publié par Octarès en 2018 et dont le titre est « Agir sur la santé au travail — Acteurs, dispositifs, outils et expertise autour des enjeux psychosociaux ». Cet ouvrage, structuré autour de trois questions (qui agit, comment, pour quels résultats de l’intervention), aborde la question de la souffrance au travail et s’appuie pour cela sur de nombreuses contributions pour un dialogue entre le monde académique et celui de l’entreprise. Jérôme Martin, quant à lui, nous propose une recension de l’ouvrage de Serge Blanchard et Régis Ouvrier-Bonnaz publié par Octarès en 2018 et dont le titre est « Connaissance du travail et orientation. Une histoire en débats. » Cet ouvrage reprend les communications d’un séminaire organisé par le Groupe de recherche et d’étude sur l’histoire du travail et de l’orientation (GRESHTO). Il propose une perspective historique aux acteurs professionnels et chercheurs qui s’interrogent sur les liens entre orientation et travail dans le cadre des enjeux politiques de notre société.

6Nous vous remercions de votre intérêt et de vos contributions à la revue et nous vous souhaitons une bonne lecture.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Yvon Haradji, Catherine Delgoulet, Alexandre Morais et Pascal Ughetto, « Éditorial »Activités [En ligne], 16-1 | 2019, mis en ligne le 15 avril 2019, consulté le 24 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/activites/4322 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/activites.4322

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Auteurs

Yvon Haradji

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