Résumés
L’examen attentif des photographies de tournage d’Intolérance livre quantité d’informations non seulement sur les décors eux-mêmes, mais aussi sur l’environnement du tournage et sur les stratégies de construction mises en œuvre. L’article se concentre sur quelques photographies des décors de Babylone pour démontrer comment l’analyse de ces documents peut renseigner le chercheur sur des choix de production et de mise en scène décidés il y a plus d’un siècle.
The careful examination of photographs and snapshots taken around the filming of Intolerance reveals a vast quantity of information not only about the sets themselves but also about the film’s production context and the strategies adopted to build the sets. The essay concentrates on a few photographs of the Babylonian sets of the film to demonstrate how their analysis can inform the modern historian about production and directing choices made more than a century ago.
Un esame attento delle foto di scena di Intolerance offre una messe di informazioni non solo sulle scenografie, ma anche sui luoghi delle riprese e sulle strategie costruttive messe in opera. L’articolo si concentra su alcune fotografie delle scenografie dell’episodio babilonese, per mostrare come l’analisi di questo genere di documenti possa mettere in luce le scelte di produzione e di messa in scena operate più di un secolo fa.
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Texte intégral en libre accès disponible sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2025.
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Plan
Les photographies de production
Les photographies d’amateurs
Quelques commentaires de photographies
1. “From the corner of Talmadge Street and Prospect Avenue”
2. Où se trouvait exactement le décor babylonien ?
3. Les murs de Babylone vus depuis le sud-ouest
4. La dernière section des remparts prise depuis le nord-ouest du décor
5. « Grounds where photoplay Intolerance was staged »
6. Vue de l’arrière de l’arche double au fond du grand parvis
7. Le décor en ruine du grand parvis
Aperçu du texte
La prise en considération dans le discours critique des décors babyloniens édifiés par D. W. Griffith pour Intolérance s’appuie principalement sur les témoignages des artisans du tournage et sur le film lui-même. Des témoignages on retient des chiffres et des prouesses, si difficiles à croire qu’on se contente de les citer sans jamais ni les confirmer ni les mettre en cause. Du film on serait bien en peine de dire autre chose que ce qu’il a été programmé pour nous obliger à noter : l’ampleur des décors, leur faste, leurs labyrinthes inexpliqués, la préoccupation de l’exactitude historique qu’on y reconnaît dans chaque détail.
Autrement dit, plus d’un siècle après la sortie d’Intolérance, nous continuons à voir dans les décors babyloniens du film ce qu’ils prétendent être à l’écran et non la réalité d’une architecture éphémère dont la compréhension éclairerait une étape majeure de l’art du décor de cinéma.
Depuis des années pourtant, on voit paraître ici ou là des photographies qui éb...
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Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Pierre Berthomé, « Ce que nous apprennent des photographies de tournage », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 91 | 2020, 65-81.
Référence électronique
Jean-Pierre Berthomé, « Ce que nous apprennent des photographies de tournage », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 91 | 2020, mis en ligne le 02 janvier 2025, consulté le 08 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/1895/8008 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/1895.8008
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