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Accueil189591ÉtudesLes décors d’Intolérance

Résumés

À partir de l’historique de la production du film de Griffith, cet article met en perspective la prise en considération de ses décors dans les années 1970 à travers, en particulier, les souvenirs publiés alors par divers participants à l’entreprise et les premiers essais critiques sur le sujet. Il développe ensuite une analyse des divers décors d’Intolérance et détaille leurs sources d’inspiration. Il développe encore une réflexion nouvelle sur le recours qui y est fait aux effets spéciaux et propose l’hypothèse que l’enjeu des décors n’est pas leur exactitude historique mais leur démesure spectaculaire. S’attachant pour finir au décor emblématique du grand parvis de Babylone, il montre que les stratégies mises en œuvre y sont empruntées, comme ailleurs dans le film, aux usages de la scène théâtrale du début du siècle.

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Cairn

Texte intégral en libre accès disponible sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2025.
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Plan

Historique de la production
Les sources premières
Premières études, nouveaux documents
Des besoins de décors divers selon les épisodes
Les sources d’inspiration visuelle
La question des effets spéciaux
Une esthétique de l’excès

Aperçu du texte

Peu de décors de cinéma ont suscité autant de commentaires que ceux d’Intolerance (Intolérance, 1916) de David W. Griffith. Sans doute serait-il même plus approprié de parler de ces décors au singulier, car c’est toujours au plus spectaculaire d’entre ceux, celui du grand parvis de Babylone, que reviennent historiens et critiques pour en célébrer la démesure, oubliant presque que les formidables murailles disputées par les armées perse et babylonienne ne leur cèdent en rien en ampleur. Surtout, les commentateurs oublient, ce faisant, que l’épisode babylonien n’est qu’un parmi d’autres, même s’il est sans conteste le plus impressionnant, et que c’est l’ensemble des décors du film qu’il faut considérer si l’on veut espérer en tirer des conclusions suffisamment générales sur les choix directeurs qui président à leur esthétique. Ce sera le propos de cet article dont l’ambition est de réévaluer de manière critique l’état des réflexions sur les décors d’Intolérance au moment où elles s’in...

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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Pierre Berthomé, « Les décors d’Intolérance »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 91 | 2020, 34-64.

Référence électronique

Jean-Pierre Berthomé, « Les décors d’Intolérance »1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 91 | 2020, mis en ligne le 02 janvier 2025, consulté le 01 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/1895/8005 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/1895.8005

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Auteur

Jean-Pierre Berthomé

Jean-Pierre Berthomé est professeur émérite d’études cinématographiques à l’Université Rennes 2. Auteur de nombreux articles et d’une douzaine d’ouvrages consacrés, entre autres, au décor de cinéma ainsi qu’à Jacques Demy, Orson Welles, Max Ophuls ou Alexandre Trauner.

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