Peu de décors de cinéma ont suscité autant de commentaires que ceux d’Intolerance (Intolérance, 1916) de David W. Griffith. Sans doute serait-il même plus approprié de parler de ces décors au singulier, car c’est toujours au plus spectaculaire d’entre ceux, celui du grand parvis de Babylone, que reviennent historiens et critiques pour en célébrer la démesure, oubliant presque que les formidables murailles disputées par les armées perse et babylonienne ne leur cèdent en rien en ampleur. Surtout, les commentateurs oublient, ce faisant, que l’épisode babylonien n’est qu’un parmi d’autres, même s’il est sans conteste le plus impressionnant, et que c’est l’ensemble des décors du film qu’il faut considérer si l’on veut espérer en tirer des conclusions suffisamment générales sur les choix directeurs qui président à leur esthétique. Ce sera le propos de cet article dont l’ambition est de réévaluer de manière critique l’état des réflexions sur les décors d’Intolérance au moment où elles s’in...
Les décors d’Intolérance
Résumés
À partir de l’historique de la production du film de Griffith, cet article met en perspective la prise en considération de ses décors dans les années 1970 à travers, en particulier, les souvenirs publiés alors par divers participants à l’entreprise et les premiers essais critiques sur le sujet. Il développe ensuite une analyse des divers décors d’Intolérance et détaille leurs sources d’inspiration. Il développe encore une réflexion nouvelle sur le recours qui y est fait aux effets spéciaux et propose l’hypothèse que l’enjeu des décors n’est pas leur exactitude historique mais leur démesure spectaculaire. S’attachant pour finir au décor emblématique du grand parvis de Babylone, il montre que les stratégies mises en œuvre y sont empruntées, comme ailleurs dans le film, aux usages de la scène théâtrale du début du siècle.
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Jean-Pierre Berthomé, « Les décors d’Intolérance », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 91 | 2020, 34-64.
Référence électronique
Jean-Pierre Berthomé, « Les décors d’Intolérance », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 91 | 2020, mis en ligne le 02 janvier 2025, consulté le 01 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/1895/8005 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/1895.8005
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